Les fonds publics ont été mis à contribution quand les acheteurs des édifices de la Société immobilière du Québec (SIQ) ont décidé de mettre fin au bail à long terme qui engageait la SIQ avec la Société parc-auto pour les stationnements. La mise à la retraite des 11 employés du stationnement de Place Québec aura coûté plus d'un demi-million de fonds publics.

Comme la Société parc-auto verse la totalité de ses surplus au gouvernement, par l'entremise de la Société québécoise des infrastructures, les indemnités de départ qu'elle a dû payer aux employés sont autant d'argent retranché à la contribution de cette société sans but lucratif. Ces 11 employés - plusieurs avaient plus de 20 ans d'ancienneté - gagnaient entre 40 000 et 45 000 $ par année, et ont bénéficié d'indemnités de départ - on dépasse le demi-million au total.

Ironiquement, ces employés syndiqués à la FTQ ont été mis au chômage en 2008 à la suite de l'achat de Place Québec par le Fonds de solidarité de leur syndicat, la FTQ, avec l'entrepreneur Tony Accurso.

La Presse a déjà rapporté que les baux à long terme de la Société parc-auto pour la gestion des stationnements de ces trois édifices avaient été révoqués sans compensation par l'acheteur - des recettes de 4 millions par année échappaient ainsi à Québec.

La société Vinci - devenue Indigo - avait eu la gestion de ces parcs, et l'ancien patron de la Société immobilière du Québec, congédié par Québec pour des dépenses injustifiées, s'était tout de suite retrouvé vice-président de Vinci.

104 000 $ en loyer

Par ailleurs, des sources à la Société québécoise des infrastructures ont confirmé hier les informations publiées mardi par Radio-Canada voulant que les fonds publics aient eu à verser 104 000 $, de 2008 à 2014, pour une partie du loyer du bureau d'Heenan Blaikie à Place Québec, bien que l'édifice ait été acheté par le Fonds de solidarité.

Avec la vente de l'immeuble de Place Québec en 2008, normalement, le vendeur, la SIQ, aurait dû être libéré de tous les baux de l'édifice. Dans le cas de Place Québec, un «avenant» totalement inusité, signé par le président de la SIQ à l'époque, Pierre Fournier, l'acheteur et Marcel Aubut, au nom d'Heenan Blaikie, prévoyait que certaines des conditions au bail du bureau d'avocats n'étaient plus garanties par l'acheteur, mais incombaient dorénavant au vendeur, la SIQ.