Le Parti libéral du Québec (PLQ) a une côte à remonter pour chasser l'image de corruption qui lui colle à la peau.

Cette perception de parti corrompu qui se finance illégalement déteint sur l'image que la population se fait du gouvernement de Philippe Couillard, indique un sondage Léger dont La Presse canadienne a obtenu copie vendredi.

Ainsi, la grande majorité des Québécois francophones (79 %) sont d'avis que sous la gouverne de Philippe Couillard les problèmes de corruption sont «aussi importants» ou «plus importants» que ce qui se passait sous les gouvernements précédents. C'est le cas de 67 % des non-francophones.

Il n'y a que 11 % des francophones et 12 % des non-francophones pour penser que la corruption frappe moins le gouvernement actuel que les précédents.

Le coup de sonde, effectué du 7 au 10 novembre, a été mené auprès d'un millier de personnes, de toutes les régions du Québec. Il a été commandé par la Coalition avenir Québec (CAQ), qui cherchait à tester la perception des Québécois envers les différents partis politiques sur la question de l'intégrité et du financement.

Il peut paraître intéressant de constater que la perception peut varier beaucoup sur ces questions, selon qu'on soit francophone ou non-francophone. Mais elle varie moins entre hommes et femmes, qui partagent à peu près les mêmes vues.

Côté financement, des quatre partis représentés à l'Assemblée nationale (PLQ, CAQ, Parti québécois et Québec solidaire), le PLQ est perçu comme étant celui ayant reçu le plus de contributions illégales. Deux Québécois francophones sur trois (66 %) sont de cet avis, mais seulement 26 % des non-francophones.

Le PLQ vient de rembourser au Directeur général des élections (DGEQ) plus de 500 000 $ de contributions reçues illégalement dans le passé.

L'image du Parti québécois est bien différente: seulement 6 % des francophones croient que c'est le parti ayant reçu le plus de contributions illégales, contre 22 % des non-francophones.

La Coalition avenir Québec et Québec solidaire sont pratiquement épargnés à ce chapitre, tant chez les francophones et non-francophones, hommes et femmes, avec des scores négligeables allant de 0 à 4 %.

La grande majorité des personnes francophones sondées (81 %) approuvent l'idée de retirer le financement public aux partis ayant reçu des contributions illégales, une idée promue par la CAQ. Une proportion un peu moindre, 71 % des non-francophones partagent cet avis.

Le sondage internet a été réalisé auprès 1010 Québécois âgés de 18 ans et plus. La firme Léger assure que l'échantillon est représentatif de la population. La marge d'erreur serait d'environ trois %, 19 fois sur 20.