Le Parti libéral du Québec (PLQ) a «du travail à faire pour se renouveler», reconnaît le président de sa Commission jeunesse, Jonathan Marleau. Le sujet est en voie d'être à l'ordre du jour au conseil général du parti, ce week-end, à Laval.

M. Marleau dit partager «en partie» les conclusions percutantes du président sortant de la Commission politique, Jérôme Turcotte, dans un document interne dont La Presse faisait état hier. Il a des réserves sur le choix de certains mots.

«Les idées qui sont amenées, je les partage, mais pas nécessairement la façon dont elles sont présentées», a-t-il affirmé en entrevue. «Ce qu'il faut comprendre, c'est qu'on a des défis à relever comme organisation.»

Jérôme Turcotte traite de plusieurs «dysfonctionnements» dans son document intitulé Analyse des défis à relever pour relancer le militantisme au PLQ. Il relève entre autres que le parti a «un faible taux de renouvellement» des membres, dont le nombre a chuté à 37 000; 59% d'entre eux ont plus de 65 ans et seulement 8% ont moins de 35 ans.

Un document «bien reçu»

Jonathan Marleau a répliqué que la Commission jeunesse a déjà entrepris de modifier ses façons de faire pour attirer davantage de jeunes.

Selon lui, «le document a été bien reçu» au conseil exécutif, la plus haute instance du parti, où il a lui-même un siège. Comme La Presse l'a signalé hier, une insatisfaction grandit à l'interne par rapport au peu de considération qu'accorderait l'état-major aux constats de M. Turcotte.

«On a un conseil général en fin de semaine, et j'ai bon espoir qu'on va avoir l'occasion d'en parler et d'en savoir plus sur les suites qui vont être données à ce document-là.» Si le sujet ne figure pas à l'ordre du jour, «on va amener la discussion», a-t-il ajouté.

De son côté, le ministre des Ressources naturelles, Pierre Arcand, a voulu relativiser les conclusions de Jérôme Turcotte. «C'est un défi pour tous les partis politiques de pouvoir susciter du militantisme. Ceci étant dit, on va y travailler», a-t-il affirmé en marge d'une réunion de la commission parlementaire qui étudie son projet de loi sur la politique énergétique.

Il ne se sent pas concerné par les critiques de Jérôme Turcotte sur la faible écoute du gouvernement à l'égard des militants. «Je ne suis pas très d'accord avec» ce constat, a-t-il dit, plaidant qu'il prête l'oreille aux membres de l'association de sa circonscription.