L'immigration n'a qu'un effet marginal sur l'économie, a fait valoir lundi matin Jean-François Lisée, en présentant ses propositions « de prospérité ».

« Les études disent que l'immigration a un impact très mineur sur la croissance économique », a avancé le candidat à la direction du Parti québécois (PQ), qui prône une diminution du nombre d'immigrants accueillis chaque année.

La « meilleure immigration possible », ce sont les travailleurs comme ceux que les employeurs de Québec recrutent à « Paris, Bruxelles et Barcelone » qui correspondent « exactement à la demande d'emploi », qui sont immédiatement embauchés et « immédiatement intégrés », a-t-il continué, au cours d'une conférence de presse à Montréal. « Ça, c'est l'immigration parfaite. »

L'ex-ministre des Relations internationales de Pauline Marois a aussi évoqué une seconde catégorie d'immigrants économiques, soit des élèves francophones du monde entier. Un gouvernement Lisée mettrait en place des mesures « pour les accueillir, les intégrer, les diplômer avec nos propres diplômes » et « en retenir la grande majorité ». Les « francophones sénégalais », mais aussi « les francophones qui viennent de Shanghaï ou qui viennent de Santiago ».

Il trouve déplorable de « briser des vies d'immigrants » en obligeant des travailleurs diplômés à prendre des emplois pour lesquels ils sont surqualifiés. « Je ne veux plus jamais qu'on fasse ça », plaide-t-il.

M. Lisée propose aussi une batterie de mesures d'accompagnement pour favoriser l'exportation des produits québécois vers l'étranger. L'État québécois devrait se doter de bureaux à l'étranger pour accueillir temporairement les entreprises qui envisagent de conquérir de nouveaux marchés, a-t-il dit.

Il voudrait aussi « un droit de premier refus » pour les travailleurs et les cadres de chaque entreprise québécoise avant que celle-ci ne soit vendue à des acheteurs étrangers.