Le ministre de l'Emploi et de la Solidarité sociale, François Blais, ouvre la porte à ce que l'adoption de sa réforme de l'aide sociale soit reportée à l'automne.

« On n'a jamais dit que c'était impératif que ce soit fait cet été », a-t-il répondu hier. La session parlementaire prend fin le 10 juin.

L'étude du projet de loi 70 dure depuis plus de 65 heures maintenant. « Il faut avouer qu'on n'avance pas beaucoup », a dit le ministre.

Le Parti québécois demande le retrait du projet de loi parce qu'il est opposé à ce que des sanctions financières soient imposées aux nouveaux prestataires qui ne participeraient pas à un programme d'intégration en emploi ou de retour aux études.

Son député Dave Turcotte s'est toutefois montré ouvert à des « sanctions autres que monétaires ». M. Blais y a vu un signe d'ouverture.

Il a également fait valoir que la Coalition avenir Québec semblait appuyer sa réforme. Il a déposé des recherches européennes qui prouvent selon lui que les sanctions financières incitent les prestataires d'aide sociale à intégrer le marché du travail.