Le successeur de Pierre Karl Péladeau à la tête du Parti québécois devrait être élu entre la mi-septembre et la mi-octobre par les militants péquistes au terme d'une courte course «modeste» et «pas trop chère».

Ce scénario probable qui doit être adopté à la fin du mois par la direction du parti a été présenté samedi matin par le président exécutif national Raymond Archambault, aux côtés du nouveau chef intérimaire Sylvain Gaudreault.

Des consultations auprès des militants vont se poursuivre dans les prochains jours pour déterminer les règles exactes de la prochaine course à la direction, ce qui laisse croire que le scénario présenté pourrait toujours changer. Les candidats officiels devraient être tous connus vers la fin du mois de juin, a avancé Raymond Archambault. Cette course d'environ quatre mois permettrait ainsi qu'«un certain nombre de débats» ait lieu.

Le chef intérimaire Sylvain Gaudreault, choisi vendredi par le caucus péquiste, a répété qu'il resterait neutre pendant la course à la direction. «Je n'entends pas m'immiscer dans la course au leadership. Mon rôle comme chef intérimaire est de maintenir le cap, de rester neutre, de s'assurer que le Parti québécois fasse son travail d'opposition officielle. [...] Au PQ, ce sont les militants qui décident du choix de leur chef», a-t-il déclaré durant le point de presse tenu à Montréal.

Sous son règne intérimaire, Sylvain Gaudreault prévoit «travailler dans la continuité», notamment dans les «rapprochements dans le mouvement de la convergence souverainiste avec Oui Québec». Pas question aussi de chambouler les travaux du congrès national de l'an prochain.

Sylvain Gaudreault a également souligné que le Parti québécois était un parti «en santé», malgré la «situation de la dernière semaine, où il y a eu passablement de mouvement». Le président du parti Raymond Archambault a indiqué, pour sa part, que la course à la direction aurait des «conséquences budgétaires» pour les finances du parti. La nouvelle course à la direction du PQ n'a pas été budgétée. Nous devrons tenir compte de cette nouvelle dépense. Nous espérons que la prochaine course ne nous coûtera pas trop chère et sera modeste», a-t-il dit.

Le président du parti a aussi déclaré que le prochain grand congrès national du PQ, prévu au printemps 2017, et crucial pour l'élaboration de la plateforme électorale du parti aux élections de 2018, pourrait être retardé en raison de la tenue de la course à la direction. «Mais la décision n'est pas encore prise», a-t-il précisé.

Aucun député n'a officiellement confirmé son intention de se lancer dans la course à la direction. Néanmoins, Alexandre Cloutier, Véronique Hivon, Martine Ouellet et Nicolas Marceau semblent avoir bien l'intention de briguer ce poste convoité.