Manon Massé s'apprête à plaider en faveur de l'instauration d'un salaire minimum de 15 $ de l'heure dans la province d'ici la fin de la présente législature.

La Québec solidaire a l'intention de déposer une motion en ce sens dès jeudi matin.

En entrevue à La Presse Canadienne mercredi soir, Mme Massé a mentionné qu'elle espérait que sa démarche ne reçoive rien de moins qu'un appui unanime de la part des autres élus siégeant à l'Assemblée nationale.

Elle a, cependant, reconnu qu'elle n'avait pas tâté le terrain auprès d'eux pour mesurer leur degré de réceptivité face à son initiative.

Manon Massé a soutenu que s'ils acceptaient de se ranger derrière elle, ils feraient la démonstration qu'ils ne veulent pas seulement se contenter de porter secours à « certaines grandes entreprises offrant des salaires de 30, 40, 50 $ de l'heure », mais qu'ils sont aussi disposés à prêter main-forte « aux travailleurs les plus pauvres de la société ».

« Tout augmente »

Mme Massé a précisé que, dans le contexte actuel, ces derniers ont cruellement besoin d'un coup de pouce de la part de la classe politique.

« Tout augmente que ce soit les tarifs d'électricité ou le coût du transport en commun et le salaire minimum actuel "n'accote" pas ça », a-t-elle martelé.

À son avis, si la hausse qu'elle est sur le point de proposer devait recevoir l'assentiment de ses pairs, les avantages pour les travailleurs touchés seraient indéniables.

« Ça leur permettrait d'avoir assez d'argent dans leurs poches pour pouvoir subvenir à leurs besoins et sortir la tête de l'eau », a-t-elle résumé.

Poursuivant sur sa lancée, Manon Massé a ajouté un autre élément à son argumentaire.

« Quand on n'est pas riche, ce qu'on gagne de plus sert souvent juste à vivre dans la dignité. C'est rarement pour aller faire des placements dans des paradis fiscaux », a-t-elle ironisé.

Au Québec, le salaire minimum passera à 10,75 $ de l'heure dès le 1er mai.