Les négociations entre le président du Conseil du trésor, Martin Coiteux, et les chefs syndicaux ont failli déraper mercredi soir, malgré les discours optimistes exprimés alors par les deux parties devant les caméras.

Le lendemain, M. Coiteux a mis sur la table quelque 500 millions supplémentaires, devant être versés dans les dernières années des prochaines conventions collectives, pour arriver à conclure une entente de principe, a appris La Presse.

Comme on l'écrivait vendredi, l'entente prévoit des hausses de salaire d'un peu plus de 9 % en cinq ans (9,15 % pour être bien précis, ce qui inclut 1,5 % sous forme de montants forfaitaires, et 2,4 % au chapitre de la relativité salariale à être versé en 2019). À cela s'ajoute l'équivalent de 1,1 % en hausse de rémunération liée aux ententes sectorielles concernant les conditions de travail, ajoutait-on. Le coût total supplémentaire des prochaines conventions collectives représente donc une hausse de 10,25 % de la rémunération des employés de l'État.

Tard mercredi soir, après bien des échanges, Martin Coiteux a présenté une offre de 7,9 % en hausses de salaire - si l'on inclut le coût des ententes sectorielles, on parle de 9 %. Mais les chefs syndicaux l'ont rejetée. Le ton a monté, et c'est alors que les parties ont convenu de reprendre les négociations le lendemain matin seulement.

L'ULTIME ARGUMENT

Jeudi, M. Coiteux a mis sur la table environ 500 millions de plus, essentiellement pour les deux dernières années des prochaines conventions collectives. L'effort budgétaire supplémentaire se concentre donc dans la dernière année du mandat du gouvernement Couillard et après les élections, en 2019. La somme de 500 millions représente des hausses de 1,25 % - dont 0,5 % sous forme d'un montant forfaitaire en 2019. Le Front commun calcule que de façon cumulative, cet ultime effort du gouvernement représente des débours de 930 millions pour la durée des prochaines conventions.

Garderies Impasse dans les discussions

La nouvelle ronde de pourparlers entre Québec et les garderies sur la réforme du financement aboutit à une impasse. Et le front commun des associations de centres de la petite enfance (CPE) et de garderies privées se fissure. La dernière rencontre d'un groupe de travail créé par le ministère de la Famille a eu lieu hier. « Les discussions se terminent dans un cul-de-sac », a affirmé Marie-Claude Lemieux, de l'Association québécoise des centres de la petite enfance (AQCPE). Les associations de garderies privées et celles de CPE vont désormais travailler chacune de leur côté et négocier séparément avec le gouvernement.