Après seulement quelques semaines en poste, la jeune vice-présidente et ancienne candidate du Bloc québécois Catherine Fournier passe au Parti québécois.

Elle a annoncé lundi sur les réseaux sociaux qu'elle se joignait à l'équipe du chef de l'opposition officielle à l'Assemblée nationale, Pierre Karl Péladeau.

«J'ai décidé de me joindre à l'équipe du Parti québécois afin de contribuer à la victoire prochaine des indépendantistes à Québec, en 2018», a expliqué la candidate défaite dans la circonscription de Montarville.

«Ce choix s'inscrit dans la continuité de mon engagement politique à faire du Québec un pays», a poursuivi Mme Fournier dans un message accompagné d'une photo d'elle aux côtés de M. Péladeau.

S'il a dit comprendre la décision de l'ex-candidate, qu'il «apprécie énormément», le président du Bloc québécois, Mario Beaulieu, l'a néanmoins accueillie avec une certaine déception.

«Elle s'est fait offrir un poste intéressant, rémunéré. La vice-présidence du Bloc, ce n'est pas rémunéré, c'est bénévole», a-t-il fait remarquer en entrevue téléphonique, lundi après-midi.

Mais «c'est sûr que nous, on aurait aimé qu'elle continue au sein du Bloc québécois», a laissé tomber M. Beaulieu.

La vice-présidence de la formation indépendantiste sera assurée par une autre candidate bloquiste qui a encaissé un revers électoral le 19 octobre dernier, soit Kédina Fleury-Samson, qui s'est inclinée dans la circonscription d'Avignon-La Mitis-Matane-Matapédia.

Catherine Fournier était présentée comme l'un des visages de la relève au Bloc québécois. Pendant la campagne électorale, le parti l'a souvent désignée comme intervenante dans les médias.

La bachelière en sciences économiques avait accepté le poste de vice-présidente du Bloc québécois quelques heures seulement après avoir subi la défaite dans sa circonscription.

Elle est arrivée en deuxième position avec 28,4 pour cent des voix, derrière son adversaire libéral Michel Picard, qui a obtenu la faveur de 32,5 pour cent des électeurs.

Mme Fournier n'a pas répondu aux demandes d'entrevue de La Presse Canadienne. Au Parti québécois, on a indiqué que «les attachés politiques ne donnent pas d'entrevues».