Avec le retour du débat sur les allocations de transitions des députés qui ne terminent pas leur mandat, le ministre des Affaires municipales Pierre Moreau a fermement critiqué le régime actuel qui permet à un élu de mettre fin à son mandat, et d'obtenir sa prime automatiquement.

«Ma position est claire, ces primes ne devraient être versées que lorsqu'il y a des raisons sérieuses, de santé ou des problèmes familiaux» de soutenir M. Moreau. Depuis une semaine, Marguerite Blais et Gilles Ouimet, deux députés libéraux, ont indiqué qu'ils mettaient fin à leur mandat à l'Assemblée nationale. Tous deux ont droit à une prime d'un an de salaire.

Pour le ministre Moreau, un comité de députés de l'Assemblée nationale, ou même le bureau de l'Assemblée nationale -une institution qui existe déjà- seraient à même d'évaluer la solidité des raisons fournies par les députés qui veulent quitter. Ces représentations seraient faites sous le sceau de la confidentialité. «Les départs ne devraient être motivés que par des questions de compassion, de santé personnelle ou des raisons familiales, débattues devant un comité pour garder l'aspect privé de la vie des individus»

Les deux élus libéraux ont laissé entendre qu'ils seraient demeurés en politique pour peu qu'un nouveau défi leur ait été proposé; en clair, ils voulaient accéder au conseil des ministres. Mme Blais a durement été éprouvée par le décès de son conjoint avant l'été. M. Ouimet a dit qu'il cesserait d'encaisser son allocation de départ à partir au moment où il se trouverait un travail.