Pierre Karl Péladeau savait que Québecor souhaitait vendre les magasins Archambault car ce projet était envisagé par la direction avant qu'il fasse le saut en politique. Mais il n'a jamais été consulté avant la conclusion de la vente de la chaîne à Renaud-Bray.

Pierre Karl Péladeau savait que Québecor souhaitait vendre les magasins Archambault car ce projet était envisagé par la direction avant qu'il fasse le saut en politique. Mais il n'a jamais été consulté avant la conclusion de la vente de la chaîne à Renaud-Bray.

M. Péladeau s'est présenté à l'Assemblée nationale pour la première fois comme chef de l'opposition, lui qui a remporté la course à la direction du Parti québécois vendredi dernier. Et tout de suite, la question de ses avoirs a fait surface.

Le député a assuré n'avoir joué aucun rôle dans la transaction.

«J'ai quitté mes fonctions lorsque je me suis présenté comme candidat dans Saint-Jérôme, a-t-il dit. Certainement il y avait des dossiers qui étaient en suspens au moment de mon départ, mais d'aucune façon je n'ai eu à négocier quoi que ce soit.»

Le président du conseil d'administration de Québecor, Brian Mulroney, a révélé récemment que la haute direction de la société consulte M. Péladeau «de temps à autre».

Malgré plusieurs questions, M. Péladeau n'a pas précisé s'il a été consulté dans le cadre de cette vente.

«J'ai appris il y a quelques minutes que cette transaction-là avait été annoncée», a dit M. Péladeau.

La porte-parole du Parti québécois, Antonine Yaccarini, a plus tard précisé à La Presse que M. Péladeau n'a jamais été consulté au cours du processus de vente. Le dossier était déjà «en suspens» au moment où il a quitté la direction de Québecor, a-t-elle indiqué.

«C'est un dossier qui a été abordé à l'époque mais M. Péladeau n'a pas été consulté pour la transaction», a-t-elle indiqué.

L'accent sur l'économie

Le député de Saint-Jérôme a reconnu ressentir un certain trac à quelques heures de sa première période de questions. Comme chef de l'opposition, c'est lui qui mènera chaque jour la charge contre le gouvernement libéral de Philippe Couillard.

À l'Assemblée nationale, il compte mettre « énormément d'accent » sur le développement de l'économie, a-t-il indiqué.

Il a également prévenu qu'il n'est pas question de remanier son équipe parlementaire de manière importante, du moins pas pour le moment.

«Dans mes vies professionnelles antérieures, j'ai toujours pris le temps de bien apprécier la situation avant de poser des gestes, a-t-il indiqué. Je déteste l'improvisation et la précipitation et je n'ai pas l'intention d'agir autrement.»