Le Commissaire à l'éthique et à la déontologie a ouvert une enquête sur les agissements du ministre Gaétan Barrette dans le dossier des nominations au Centre hospitalier de l'Université de Montréal (CHUM).

L'enquête fait suite à une demande de l'opposition péquiste qui soupçonne le ministre de la Santé d'avoir commis «des manquements» au code d'éthique des élus de l'Assemblée nationale en s'immisçant dans le processus de nomination des directeurs de département du CHUM.

Plus particulièrement, le PQ souhaite que le commissaire Jacques Saint-Laurent fasse la lumière sur l'intervention alléguée de M. Barrette visant à favoriser la nomination du Dr Patrick Harris comme directeur du département de chirurgie.

Le porte-parole du PQ en matière d'éthique, Stéphane Bergeron, a soutenu mercredi avoir «des motifs raisonnables» de croire que le ministre a commis un manquement à l'article 16 du code, qui stipule, entre autres, qu'un député «ne peut se prévaloir de sa charge pour influencer ou tenter d'influencer la décision d'une autre personne de façon à favoriser ses intérêts personnels».

L'opposition officielle estime que la crise qui a secoué le CHUM ces derniers jours n'est pas liée au départ ou au retour du directeur général Jacques Turgeon mais bien «aux agissements inacceptables du ministre».

M. Bergeron reproche à M. Barrette d'avoir tenté d'influencer la décision du directeur général et du conseil d'administration du CHUM, et d'avoir exercé des pressions indues afin de favoriser la nomination du Dr Harris.