Pierre Karl Péladeau s'est réjoui hier du sondage CROP-La Presse qui place le Parti québécois (PQ) en tête des intentions de vote s'il en prend les commandes. Il y voit un indice que son discours, axé sur l'indépendance, fait mouche au sein de l'électorat.

L'enquête indique que le député de Saint-Jérôme est le seul des candidats à la direction du PQ à faire grimper le parti dans les intentions de vote. S'il dirigeait la formation souverainiste, elle récolterait 37% des votes contre 33% pour le Parti libéral, 18% pour la Coalition avenir Québec et 9% pour Québec solidaire.

Aucun autre aspirant chef du PQ ne parviendrait à battre le PLQ.

Pour M. Péladeau, grand favori de la course à la direction, c'est la preuve que sa campagne, dont le thème principal est la souveraineté, suscite l'intérêt des électeurs.

«Il semble qu'effectivement, les Québécois soient intéressés, en tout cas certainement du côté des militants du Parti québécois, a-t-il dit. Nous l'avons vu au Conseil national, on souhaite parler de souveraineté, on ne souhaite pas parler de calendrier [référendaire].»

Encore trois mois

Ses adversaires dans la course gardent espoir de le coiffer au fil d'arrivée. Fort des appuis des députés Véronique Hivon et François Gendron, Alexandre Cloutier pense avoir de bonnes chances de renverser la vapeur dans les trois derniers mois de la campagne.

«Les débats ne sont pas encore commencés, a souligné M. Cloutier. Il reste cinq débats au Parti québécois. Je vous invite à être très attentifs sur le contenu. Les prochaines semaines seront particulièrement productives.»

Martine Ouellet, qui recueillerait 25% des intentions de vote si elle prenait la tête du PQ, est celle qui réalise le meilleur score derrière M. Péladeau, quoiqu'elle fasse à peine mieux qu'Alexandre Cloutier et Bernard Drainville.

«Je pense que les gens vont gagner à me connaître. Je sens que, dans les derniers mois, ça a beaucoup bougé et ça va encore bouger vite et clairement, a-t-elle dit. C'est moi qui présente la démarche la plus claire, la plus structurée pour l'indépendance.»