Philippe Couillard s'est défendu d'avoir prononcé un discours entièrement en anglais en Islande mercredi, en soulignant qu'il est important pour un premier ministre d'être bien compris lorsqu'il s'exprime sur des enjeux économiques.

« Quand on fait une intervention importante - il s'agissait du développement économique du Québec - c'est une bonne chose que le monde nous comprenne », a affirmé le premier ministre à l'Assemblée nationale, mercredi.

Le premier ministre a été critiqué ces derniers jours pour n'avoir pas prononcé un mot en français dans une allocution à la conférence Arctic Circle à Reykjavik en Islande.

Questionné par le chef de la Coalition avenir Québec, François Legault, il a fait valoir qu'il n'existait aucun dispositif de traduction simultanée lorsqu'il a pris la parole en fin de semaine. C'est ainsi qu'un ex-premier ministre français et le président de l'Islande ont tous deux prononcé des discours en anglais lors de la conférence.

« Alors que j'étais en Chine, toutes mes interventions se sont faites en français, y compris un discours à la Chambre de commerce de Shanghai, parce qu'il y avait, là, d'ailleurs de la traduction simultanée et que c'était une fonction gouvernementale qui était vraiment évidente », a dit le premier ministre.

Ces explications n'ont guère convaincu François Legault, qui reproche depuis la fin de semaine au premier ministre d'avoir « manqué à son devoir » de faire rayonner le français.

« Je pense que M. Couillard n'a pas compris son rôle comme seul chef qui représente une majorité de francophones en Amérique du Nord, a-t-il dénoncé. Je pense que c'est inquiétant parce que, non seulement il n'avoue pas qu'il a fait une erreur, mais il nous promet de continuer quand c'est une bonne occasion, de parler uniquement en anglais. »