L'ancien président-directeur général de l'Agence métropolitaine de transport (AMT), Joël Gauthier, soupçonné par l'Unité permanente anticorruption (UPAC) de fraude, d'abus de confiance et de financement politique illégal à l'époque où il dirigeait l'organisme, quitte définitivement Hexagone.

«La société Investissements Hexagone inc. annonce que la société et M. Joël Gauthier ont convenu que ce dernier se retirait définitivement de l'actionnariat, du conseil d'administration et de la direction de l'entreprise et de ses filiales», a indiqué l'entreprise hier, tard en soirée, dans un communiqué.

Samedi, La Presse a révélé que Joël Gauthier, qui était à la tête de l'AMT jusqu'en 2012, aurait laissé des traces de fréquentations possiblement irrégulières avec des firmes de génies et des entrepreneurs, et qu'il aurait contribué à des activités de financement illégal du Parti libéral du Québec (PLQ), dont il était le directeur général jusqu'en 2003.

Ces informations, présentes dans des dénonciations de l'escouade Marteau de l'Unité permanente anticorruption (UPAC), rédigées au moment où les enquêteurs voulaient perquisitionner les bureaux de l'AMT, ont été obtenues par La Presse et Radio-Canada.

Le Groupe Hexagone a été créé au printemps 2013 à partir du rachat de certaines entreprises de l'entrepreneur controversé Tony Accurso.

M. Gauthier s'en est toutefois retiré temporairement le 17 avril dernier à la suite d'allégations concernant le financement du PLQ.

Joël Gauthier n'a pas répondu aux demandes d'entrevue de La Presse.

Il n'a pas été arrêté et ne fait l'objet d'aucune accusation formelle.