Le budget fédéral déposé hier comporte du «véritable gaspillage», accuse la première ministre Pauline Marois. «Je suis outrée de ce qu'il y a dans le budget fédéral. Ils sont absolument entêtés comme c'est pas possible!», a-t-elle lancé mercredi. Selon elle, Ottawa «agit comme un vrai prédateur».

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Elle reproche au gouvernement fédéral d'empiéter dans les champs de compétence du Québec, en particulier dans le dossier de la formation de la main-d'oeuvre. Ottawa a l'intention d'aller de l'avant avec sa Subvention canadienne pour l'emploi le 1er avril, même sans entente avec les provinces.

« Ils veulent absolument dépenser de l'argent à côté de systèmes qu'on a, alors qu'ils n'ont même pas d'institution pour être capables de gérer le tout. M. (Denis) Lebel dit qu'il négocie avec nous... Non, il ne négocie pas. Il veut nous imposes sa décision, ce qui est inacceptable », a-t-elle affirmé mercredi.

Selon elle, le fédéral, « qui se vante tout le temps de bien de ne pas vouloir gaspiller les fonds publics », fait plutôt de la « mauvaise administration ». « C'est du véritable gaspillage » à ses yeux. « Ils font payer le prix aux Québécois et aux Canadiens aussi » puisque chaque province a son propre modèle en matière de formation de la main-d'oeuvre, a-t-elle ajouté.

Elle en a également contre la création d'un fonds fédéral d'excellence en recherche visant à appuyer les établissements postsecondaires. « Là encore, c'est une responsabilité du Québec (l'enseignement supérieur). Pourquoi il ne nous envoie pas de l'argent au lieu de dédoubler ce qu'on fait déjà », a-t-elle soutenu.