En ne changeant pas la loi pour baliser les nominations partisanes, le gouvernement péquiste «perpétue le régime des petits amis», dénonce le caquiste Gérard Deltell.

Le gouvernement péquiste promet de modifier «dans la pratique» les nominations aux emplois supérieurs. Mais il ne modifiera pas la loi pour mettre fin à l'arbitraire, comme le suggère le rapport Perreault commandé à la suite de la nomination controversée d'André Boisclair au poste de délégué général à New York à l'automne 2012.

«C'est très décevant que le gouvernement dise une chose et fasse le contraire. C'est une autre promesse brisée», lance le député de la Coalition avenir Québec.

M. Deltell n'est pas contre le fait que le gouvernement péquiste ait commandé une étude externe, qui a coûté plus de 204 000 dollars, comme l'a révélé La Presse. «Bien sûr, s'ils avaient tenu leur engagement de faire de la politique autrement, on n'aurait pas eu besoin du rapport. Mais je ne suis pas contre l'idée de demander un avis, et le prix payé s'inscrit dans les normes. Le problème, c'est qu'en le mettant sur une tablette, on brûle cet argent.»

«Comme avec les libéraux, c'est un problème, un rapport, une tablette», poursuit-il.

M. Deltell rappelle que la CAQ a déposé un projet de loi pour qu'un comité indépendant évalue les candidatures et fasse des recommandations. Avoir un passé politique partisan ne devrait pas constituer un handicap ni un atout. La compétence devrait primer, dit-il. Le gouvernement pourrait suivre ou non les recommandations du comité. Il doit conserver son pouvoir discrétionnaire, mais vivre aussi avec les conséquences.