L'opposition libérale somme le ministre Bernard Drainville de se dissocier des propos du militant indépendantiste Yves Michaud.

Dans une entrevue à La Presse Canadienne plus tôt cette semaine, l'ex-délégué général du Québec à Paris a exprimé son appui à la charte de la laïcité tout en s'en prenant aux opposants au projet. Il a suggéré aux employés des services publics qui refuseront de se départir de leurs symboles religieux au travail de quitter le Québec.

De tels propos sont «totalement inacceptables», a soutenu le porte-parole de l'opposition officielle en matière de justice, Gilles Ouimet, en point de presse, jeudi.

Le député de Fabre reproche à l'octogénaire souverainiste d'entretenir l'idée selon laquelle il existe deux classes de Québécois: les bons, c'est-à-dire ceux qui appuient les orientations péquistes, et les autres.

M. Ouimet estime que le ministre Drainville, responsable du projet de loi 60 qui institue la charte, a le devoir d'intervenir pour remettre les pendules à l'heure et désavouer le point de vue de M. Michaud.

En vacances, M. Drainville n'a pas encore réagi aux propos controversés, mais son collègue de la Justice, Bertrand St-Arnaud, a tenu à lancer un appel au respect des opinions des «uns et des autres» dans le débat sur la charte.

Prudent, M. St-Arnaud a refusé de condamner la sortie de M. Michaud, affirmant ne pas avoir lu «attentivement» ses propos.