La première ministre Pauline Marois a déclaré mercredi que son gouvernement a fait cette semaine des propositions équilibrées pour promouvoir la laïcité de l'État.

Mme Marois a constaté que les gens ont commencé «allègrement» à commenter le projet présenté mardi par le ministre des Institutions démocratiques Bernard Drainville.

Les péquistes proposent d'interdire le port des signes religieux à tous les fonctionnaires et de baliser les demandes d'accommodements dans la Charte québécoise des droits et libertés.

En se rendant au conseil des ministres, Mme Marois a exprimé le souhait que le débat se déroule sereinement.

Le ministre de l'Enseignement supérieur Pierre Duchesne a affirmé qu'il était «tanné» d'entendre, au Canada anglais, que les propositions du gouvernement sont «extrémistes».

Par ailleurs, les universités et cégeps qui voudraient se soustraire à l'interdiction de port de signes religieux, une disposition prévue par le Parti québécois, devront soumettre des justifications et des explications, a indiqué le ministre.

Alors qu'à Ottawa les conservateurs ont annoncé leur intention de contester la constitutionnalité d'une éventuelle loi qui contiendrait les propositions péquistes, le ministre de la Justice Bertrand St-Arnaud a assuré que les assises juridiques présentées mardi sont solides.

M. St-Arnaud a affirmé que son ministère avait été associé à l'élaboration du contenu du document de M. Drainville.

La ministre de la Condition féminine Agnès Maltais a déclaré que le projet est une avancée pour l'égalité homme-femme, bien que des critiques aient été formulées concernant l'impact que ces mesures auraient pour les musulmanes qui souhaitent porter le voile au travail.

«Je pense que c'est un choix sain comme société, c'est un choix très sain pour les Québécoises qu'on a fait et qu'on propose», a-t-elle dit.