L'embellie espérée par les péquistes en fin de session parlementaire n'a pas eu lieu. Véritable douche froide pour le gouvernement, un récent sondage de la maison CROP montre que sept Québécois sur dix désapprouvent le travail du gouvernement Marois depuis les dernières élections.

Dans son dernier sondage, la maison CROP a mis le doigt sur le principal problème du gouvernement péquiste: Pauline Marois, «qui traîne son parti vers le bas», observe Youri Rivest, vice-président de CROP.

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Dans son coup de sonde réalisé du 12 au 17 juin dernier auprès de 1000 internautes, il observe que 69% des Québécois croient que «le bilan du gouvernement péquiste de Pauline Marois est négatif». Une personne sur quatre est d'avis contraire. «C'est très sévère», et plus indicatif que l'habituelle question sur la satisfaction à l'endroit du gouvernement, observe Youri Rivest.

Selon lui, «il y a une confusion autour des intentions du gouvernement, les gens ne savent pas où Mme Marois veut amener le Québec, on souffle le chaud et le froid, et il n'y a pas de ligne directrice».

La «satisfaction» avait grimpé au-delà de 40% à la fin de 2012, mais depuis, elle n'a fait que diminuer, mois après mois.

Problème de leadership ou de leader? La question se pose. Seulement 11% des gens voient en Pauline Marois la meilleure candidate pour le poste de premier ministre, une glissade de cinq points en un mois - et une chute constante depuis le début de l'année. Seulement 51% des électeurs péquistes voient en Mme Marois la «meilleure pour le poste de premier ministre».

Philippe Couillard, arrivé ce printemps, descend de deux points - il passe de 28 à 26%. François Legault, plus présent dans les médias au cours des dernières semaines, gagne trois points, à 17%. Françoise David fait ici bonne figure: son appui personnel passe de 6 à 9%.

Les intentions de vote en juin ne bougent guère par rapport au mois précédent. Le Parti québécois (PQ) gagne un point, à 25%, le Parti libéral (PLQ) et la Coalition avenir Québec (CAQ) font du surplace avec, respectivement, 38% et 22% des intentions de vote. Québec solidaire gagne un point, à 11%.

Selon le sondeur, de tels résultats permettent de prévoir une victoire confortable du Parti libéral du Québec, «probablement majoritaire».

Mais cette avance du PLQ cache une réalité: les trois principaux partis sont virtuellement à égalité auprès des électeurs francophones. Le PQ y obtient une légère avance, avec 30% des suffrages, contre 27% au PLQ et 26% à la CAQ. Le PLQ rafle 86% des non-francophones et récolte plus d'un vote sur deux dans l'île de Montréal. Le PQ est à égalité avec le PLQ dans la couronne de Montréal, mais est devancé dans la région de Québec (40% contre 19%). C'est dans la capitale que la CAQ fait son meilleur score, à 31%, soit neuf points derrière le PLQ.

Les résultats ont été pondérés afin de refléter la distribution de la population adulte du Québec. Le calcul de la marge d'erreur ne s'applique pas.