Le ministre responsable des Institutions démocratiques, Bernard Drainville, a insisté sur l'importance d'adopter une loi abolissant les primes de départ des députés, vendredi, alors que les parlementaires ont convenu de mettre en place un comité qui examinera leur rémunération.

M. Drainville a expliqué que le salaire, les avantages sociaux et le régime de retraite des députés de l'Assemblée nationale seront l'objet des travaux de ce comité indépendant, dont la composition reste à préciser.

Lors d'un point de presse avant la période des questions, M. Drainville a plaidé que cette décision, annoncée jeudi en soirée, n'empêche pas l'adoption du projet de loi 33.

Selon le ministre, les libéraux ont multiplié les interventions afin de freiner l'adoption de cette loi, qui propose d'abolir les primes des députés qui quittent avant la fin de leur mandat.

M. Drainville a fait valoir que les libéraux avaient réclamé les mises en place d'un comité, dont la création doit être confirmée par le président de l'Assemblée nationale Jacques Chagnon, comme condition à l'adoption du projet de loi.

Le ministre a expliqué que, même si le comité pourra se pencher sur les primes de départ, l'adoption de la loi est nécessaire.

«Le comité va se pencher sur l'ensemble de la question de la rémunération donc ils peuvent discuter des primes, a-t-il dit. Le comité va être indépendant, il va pouvoir faire le travail qu'il souhaite bien faire.

«Le Parti québécois a pris un engagement d'abolir les primes pour les députés qui démissionnent en chemin, qu'il y ait un comité ou pas, nous l'engagement on l'a pris, le projet de loi a été déposé et on veut qu'il soit adopté et les libéraux empêchent la progression du projet de loi, présentement, ils l'ont bloqué.»