Le Directeur général des élections du Québec (DGEQ) a commandé des lignes téléphoniques à Bell pour les bureaux des 125 directeurs de scrutin en vue d'élections générales le mardi 4 septembre, a appris La Presse.

Les lignes de téléphone des directeurs de scrutin dans les 125 circonscriptions du Québec seront installées entre le 23 juillet et le 8 août, indiquent nos sources.

Le DGEQ a passé sa commande dès maintenant à Bell, qui fonctionnera avec des effectifs réduits jusqu'à la fête du Travail, à cause des vacances d'été. Il aurait été impossible d'installer les téléphones à temps pour un scrutin le 4 septembre si la commande avait été faite plus tard, selon nos sources.

Normalement, le DGEQ attend toujours le déclenchement officiel d'une campagne électorale avant d'autoriser des dépenses pour des bureaux de scrutin, des lignes téléphoniques ou du mobilier. Mais cette fois, l'agence gouvernementale n'a couru aucun risque en raison de la fièvre électorale qui gagne le Québec, indiquent nos sources.

«On n'a pas le luxe d'ignorer la possibilité d'élections qui a été évoquée dans les médias cette semaine», confirme Cynthia Gagnon, porte-parole du DGEQ.

Il semble acquis que les Québécois se rendront aux urnes à la fin de l'été. La campagne électorale prendra place en pleines vacances estivales, ce qui est très inhabituel en politique québécoise ou canadienne.

Le scénario qui actuellement jugé le plus probable par le Directeur des élections est celui évoqué cette semaine dans La Presse, et qui prévoit un déclenchement de la campagne électorale le 1er août et un scrutin le 4 septembre. Le DGEQ se prépare à deux autres possibilités, indique un document interne que La Presse a obtenu: déclenchement le 8 août et scrutin le 10 septembre, ou déclenchement le 15 août et scrutin le 17 septembre.

Simulation électorale

Le DGEQ a fait une grande simulation de campagne électorale, étalée sur plusieurs semaines, entre le mois d'avril et le 19 juin derniers, a appris La Presse. L'agence responsable des élections a notamment mis à l'épreuve un système informatique de plusieurs millions de dollars visant à mettre en réseau les 125 bureaux de scrutin.

L'opération a été un échec, selon nos sources. Ce système ne pourra être mis en place à temps pour les élections, de sorte que plusieurs manipulations devront être faites «à la main», a-t-on appris.

Les directeurs de scrutin devront même s'échanger des documents par télécopieur pour certaines tâches comme les changements d'adresse d'électeurs, indiquent nos sources.