Même s'il ne récolte que 5% des intentions de vote, le Parti vert du Québec (PVQ) refuse de conclure des alliances avec Québec solidaire ou tout autre parti.

«J'ai toujours été contre ça», a lancé son chef Claude Sabourin ce matin. Selon lui, dans notre système parlementaire, les petits partis «ont tout à perdre».

Mais il semble toutefois que le PVQ n'a pas beaucoup d'argent ou de membres à perdre. Combien d'argent y a-t-il dans les coffres du parti ? «Entre rien et pas grand-chose», a répondu M. Sabourin.  Et le nombre de membres? «Ç'a déjà été meilleur, ce n'est pas terrible», concède-t-il. Le PVQ compte «environ 1000 membres», dit-il. À titre de comparaison, l'ADQ en comptait un peu plus de 2521 avant sa mort. Le PQ et le PLQ disent respectivement en avoir 90 000 et 60 000, mais ces chiffres sont contestés.

Les alliances ont déjà mené à la mort du PVQ. En 1993, son chef Jean Ouimet s'était rallié au PQ et était devenu conseiller en environnement du chef Jacques Parizeau (https://goo.gl/knXrg). Il n'a pas été élu aux élections suivantes.

Le PVQ est né de ses cendres à l'automne 2001. Un des chefs suivants, Scott McKay, a imité M. Ouimet en se ralliant au PQ.

M. Sabourin est devenu le nouveau chef en 2010. Il déplore que les précédentes administrations du PVQ aient fermé plus de 40 associations de circonscriptions. «C'était un très mauvaise décision», dit-il.

Candidat dans Argenteuil

M. Sabourin devrait se présenter aux prochaines élections partielles dans Argenteuil, là où il a grandi et où il travaille. Cette circonscription est vacante depuis la démission du député libéral David Whissell en décembre dernier. Les partielles doivent être déclenchées avant la fin juin.

Si des élections générales sont déclenchées avant, M. Sabourin pourrait se présenter dans Notre-Dame-de-Grâce.  C'est là que le PVQ avait obtenu son meilleur résultat en 2008 - deuxième position, avec 14,38% des votes, plus de 9000 votes derrière la ministre libérale Kathleen Weil.