C'est seulement ce mercredi, à 24h de la date limite, que l'adéquiste Denis Julien a reçu son bulletin de scrutin. «Ça ne laisse pas beaucoup de temps pour voter», dénonce sa conjointe, Joanne Marcotte, cofondatrice du Réseau Liberté Québec.

Les quelque 2530 membres restants de l'ADQ doivent se prononcer par la poste sur l'entente de principe qui prévoit sa dissolution dans la CAQ. Les résultats seront dévoilés dimanche le 22 janvier.

Les bulletins devaient avoir été envoyés aux membres entre le 2 et le 6 janvier. Le vote se termine ce jeudi. Le parti de centre droit a mandaté la firme Raymond Chabot Grant Thornton pour gérer ce processus.

La semaine dernière, M. Julien s'étonnait d'une irrégularité. Dans la liste de membres que l'ADQ a transmis à la firme, on indiquait la mention suivante à côté de son nom: «Radié. Ne pas contacter. Conjoint de Joanne Marcotte».

Mme Marcotte, ex-adéquiste, a dénoncé sur plusieurs tribunes la fusion avec la CAQ, un parti qui représente selon elle la gauche efficace.  Elle a relaté l'incident sur son blogue. Elle juge que cette coïncidence est «curieuse».

Le porte-parole du parti, Guy Therrien, explique que M. Julien avait quitté le parti après la course à la direction, avant de redevenir membre au printemps dernier. «C'est sûrement un problème de mise à jour (des listes de membres)», a-t-il expliqué.

Jean Nobert, cofondateur du comité Restons ADQ, indiquait la semaine dernière que quelques militants qui contestent la fusion n'avaient pas encore reçu leur bulletin de vote.

Avant même l'envoi des bulletins de vote, le groupe Restons ADQ dénonçait déjà le processus «non démocratique» du vote.

Pour réussir à voter à temps, M. Julien devra envoyer son bulletin par courrier prioritaire ou se rendre jeudi dans les bureaux de KPMG à Québec. Il indique qu'il devra payer lui-même pour les frais de poste. «Non, on offre de les rembourser», assure M. Therrien.