Le mépris ambiant à l'égard de la politique est alimenté par des «menteurs», accuse Pauline Marois, qui vise nommément François Rebello et François Legault dans une lettre publiée aujourd'hui dans les pages Débats de La Presse.

Pour écrire cette lettre, la chef péquiste a trempé sa plume dans l'acide. François Rebello, qui a annoncé lundi qu'il quittait le PQ pour se joindre à la CAQ de François Legault, lui avait «juré, la main sur le coeur, les yeux dans les yeux, qu'il était souverainiste et que seul le Parti québécois portait ses valeurs». «Il m'a menti, comme il vous a menti et vous mentira pour atteindre ses fins», affirme la chef péquiste.

Mme Marois rappelle qu'elle a travaillé avec les René Lévesque, Jacques Parizeau, Lucien Bouchard et Bernard Landry. Les électeurs pouvaient être en désaccord avec eux, «mais ils les croyaient et les respectaient». Or, le retour de François Legault s'appuie sur le désabusement des citoyens vis-à-vis des politiciens, selon elle. «Aux prochaines élections, quand François Legault regardera les Québécois dans les yeux en faisant des promesses, qui pourra le croire?», lance Mme Marois.

Mme Marois, qui rentre aujourd'hui de vacances, a eu au début du mois un entretien avec l'ancien chef bloquiste Gilles Duceppe. Le départ de M. Rebello a ravivé cette semaine les spéculations sur son avenir à la barre du PQ.