Le nouveau chef de la Coalition Avenir Québec, François Legault, se présentera dans la circonscription de L'Assomption aux prochaines élections générales. Son attaché de presse, Jean François Del Torchio, a confirmé que M. Legault pesait le pour et le contre depuis quelques semaines et qu'il s'est décidé mercredi à tenter sa chance dans ce fief traditionnellement péquiste.

Le porte-parole a insisté sur le fait qu'il n'était pas question pour M. Legault de se lancer dans une élection complémentaire. À son arrivée à Québec à la tête du PLQ, au printemps 1998, Jean Charest avait lui aussi attendu les élections générales de l'automne pour se présenter, rappelle-t-on.

Mais l'annonce à ce stade-ci a surtout un effet: en choisissant une circonscription, M. Legault réduit la pression et les spéculations sur la possibilité qu'il soit candidat avant les élections générales.

Avec la nouvelle carte électorale, L'Assomption regroupe une ancienne partie de Rousseau, soit L'Épiphanie et Saint-Gérard, deux municipalités populeuses qui élisent traditionnellement des péquistes, sauf aux élections de 2007 où un adéquiste avait été élu. M. Legault, en outre, ne veut pas en découdre avec le péquiste Nicolas Marceau - qu'il connaît bien - qui lui a succédé dans Rousseau en 2009.

Les péquistes de la circonscription sont divisés depuis 2008, alors que Pauline Marois avait imposé Scott McKay, l'ancien chef du Parti vert, aux dépens de Jean-Claude Saint-André, un ancien employé politique de Jacques Parizeau qui avait succédé au chef péquiste en 1995. M. Parizeau avait remporté la circonscription lors du premier mandat péquiste, de 1976 à 1984. Il avait alors démissionné du gouvernement Lévesque. Il avait repris sa circonscription à son retour en politique, après le départ de Pierre Marc Johnson, en 1987.