La fusion entre l'Action démocratique du Québec (ADQ) et la Coalition avenir Québec (CAQ) «est une question de gros bon sens», soutient Jean Allaire, fondateur de l'ancien parti de Mario Dumont, résolument pour un ralliement des adéquistes au nouveau parti de François Legault.

Comme plusieurs députés adéquistes, M. Allaire juge qu'il serait bien téméraire pour les deux formations de rester en concurrence aux prochaines élections. Il refuse de répliquer aux propos du vice-président de la commission politique du parti, l'homme d'affaires Adrien Pouliot, qui a demandé hier que l'avocat de Laval quitte l'ADQ. «L'intelligence et le jugement sont deux choses bien distinctes...», dit-il, sibyllin.

Selon M. Pouliot, le départ des adéquistes favorables à la fusion, Jean Allaire et Mario Charpentier, «nettoierait le parti». Hier, M. Pouliot n'a pas voulu commenter les rumeurs voulant qu'il songe à racheter la dette du parti - l'ADQ doit environ 700 000$. «S'il y avait une transaction, elle serait divulguée en temps et lieu conformément à la réglementation applicable», a dit l'ancien propriétaire de CFCF.

«L'ADQ n'est pas à vendre», a répliqué Richard Thibault, responsable des communications de l'ADQ. Proche de Gérard Deltell, M. Thibault avoue ne pas comprendre que l'homme d'affaires «repousse une offre [qui est en discussions avec la CAQ] avant de la connaître». Aussi, la direction de l'ADQ n'a pas aimé la «personnalisation» d'un débat qui doit rester sur le plan des principes.