La Coalition pour l'avenir du Québec (CAQ) ne sait pas si elle présentera un candidat aux élections partielles dans Bonaventure, la circonscription orpheline depuis la démission de la vice-première ministre, Nathalie Normandeau.

«Nous avons déjà dit que s'il y avait des élections générales cet automne, on serait prêt. Mais pour les partielles, on va voir», indique le porte-parole du groupe de réflexion, Jean-François del Torchio.

En vertu de la loi électorale, le premier ministre a un maximum de six mois pour déclencher une élection partielle. Il pourrait aussi déclencher d'ici là des élections générales. Il n'a pas voulu dévoiler ses intentions mardi.

Le PQ n'a pas d'opinion sur la date des partielles. Amir Khadir espère quant à lui que M. Charest déclenche des élections générales avant le délai de six mois. Cela permettrait d'épargner de l'argent. «Et surtout, le gouvernement doit passer le test de l'opinion publique, ajoute-t-il. Il a perdu la confiance des électeurs à cause du dossier des ressources naturelles et de la corruption dans l'industrie de la construction.»

La CAQ garde son plan de match

En attendant, la CAQ dit conserver son «plan de match». Après la fin de ses consultations générales enoctobre, elle doit dévoiler son plan d'action en novembre ou décembre. Et tout indique qu'elle fondera ensuite un parti politique.

Même si ce parti n'existait pas encore lors du déclenchement des élections, il pourrait néanmoins apparaître sur les bulletins de vote. Pour être reconnu, un parti en devenir doit déposer une demande au Directeur général des élections du Québec (DGE). On envoie alors des lettres - avec enveloppe de retour préaffranchie-  à un maximum de 150 membres. Il faut que 100 d'entre eux répondent par la poste ou par fax pour certifier qu'ils sont membres de la formation. Ce processus doit être complété avant le troisième samedi qui suit le déclenchement des élections. «C'est possible à faire», indique Denis Dion, porte-parole du DGE.

Les libéraux sont bien installés dans Bonaventure. Ils y ont gagné 14 des 15 dernières élections avec Gérard D. Lévesque puis Nathalie Normandeau. Le PQ l'a détenue pendant quatre ans entre la mort de M. Lévesque et l'arrivée de Mme Normandeau, de 1994 à 1998.