Les Fonds d'intervention économique régionaux (FIER) continuent de provoquer des remous.

Un an après deux rapports signalant des indices de malversations dans ces fonds, l'Action démocratique du Québec (ADQ) révèle que les administrateurs d'un FIER de la région métropolitaine de Montréal sont aussi actionnaires dans les trois quarts des entreprises bénéficiaires des subventions de ce FIER.

En conférence de presse mardi, le député adéquiste François Bonnardel a dénoncé la «culture du favoritisme» du gouvernement. Selon M. Bonnardel, le ministre responsable des FIER, Clément Gignac, avait le mandat de rassurer les Québecois après le scandale de l'an dernier et il a échoué.

L'ADQ a scruté les activités du FIER Carrefour Capital, qui a reçu 7,3 millions $ du gouvernement, en plus d'investissements privés de 3,6 millions $.

Parmi ses trois administrateurs il y a Antoine Clermont et Pierre Breton, qui sont aussi des investisseurs privés dans le FIER. Mais huit des 12 entreprises qui ont reçu des fonds du FIER ont comme actionnaires ces deux hommes. De surcroît, ces compagnies ont obtenu le maximum admissible, soit un million $ chacune.

L'ADQ demande la mise en tutelle de ce FIER.