L'organisme Syndicalistes et progressistes pour un Québec libre (SPQ libre) refuse de s'éteindre, n'en déplaise au Parti québécois qui lui a retiré sa reconnaissance de club politique le week-end dernier.

Le SPQ libre estime qu'il doit poursuivre la promotion de la social-démocratie et de la souveraineté au sein du PQ afin de faire contrepoids aux idées néo-libérales et aux tendances autonomistes qui y sont également véhiculées.

Son président, Marc Laviolette, affirme que l'organisme n'a aucunement besoin d'être reconnu pour faire ce travail et qu'il pourra continuer d'agir comme club politique indépendant.

L'organisme rejette toutefois l'idée de quitter le PQ pour aller rejoindre Québec solidaire. M. Laviolette admet sans détour que, pour avoir de l'influence dans l'arène politique, il faut militer au sein d'un parti de masse qui a des chances de prendre le pouvoir.

De plus, il fait valoir que les militants de la base du Parti québécois sont beaucoup plus proches du SPQ libre que les instances dirigeantes.

M. Laviolette déplore cependant l'absence de structures pour débattre à l'interne. Bien que les membres du SPQ libre se définissent comme de «bons soldats» du PQ, qui font tout en leur possible pour ne pas nuire à la formation, M. Laviolette avertit toutefois qu'ils ne laisseront pas les dirigeants ou autres représentants du parti dénigrer l'action syndicale.

De plus, il est clair que la SPQ libre mènera une lutte constante pour empêcher le néo-libéralisme de dominer le discours péquiste et pour promouvoir l'indépendance du Québec qui ne doit pas, selon l'organisme, se contenter d'une forme d'autonomie ou de gouvernance souverainiste au sein de l'Etat fédéral.