Augmenter le nombre d'appareils de loterie vidéo tout en éliminant les courses de chevaux à Montréal, comme envisagerait de le faire Québec, est «inacceptable» et reviendrait à simplement «sauver les fesses de Paul Massicotte», dénonce le Parti québécois.

«On ne voit pas pourquoi on donnerait des revenus d'appareils de loterie vidéo à M. Massicotte en échange d'aucun emploi dans l'industrie des courses de chevaux, dit François Legault, critique du PQ en matière d'économie et de finances. On est en train de faire passer les intérêts de M. Massicotte avant les emplois de l'industrie des courses de chevaux.»

 

Dans son numéro d'hier, La Presse révélait que Québec songe à un plan de sauvetage d'Attractions hippiques, propriété du sénateur Paul Massicotte, qui a hérité de la gestion des quatre hippodromes québécois. L'entreprise est placée sous la Loi sur les arrangements avec les créanciers depuis juin dernier. Ce plan permettrait au promoteur d'obtenir 400 appareils de loterie vidéo supplémentaires et réduirait les courses de chevaux à des télédiffusions dans des salles de jeu. Ces courses se dérouleraient essentiellement en Ontario.

Non-respect des engagements

Or, ce scénario est en contradiction avec l'engagement initial d'Attractions hippiques, insiste M. Legault, qui a fait cette sortie à l'occasion du caucus de son parti qui s'est terminé hier à La Malbaie. «On avait alors choisi de conserver un certain nombre d'appareils de loterie vidéo en échange d'engagements de M. Massicotte pour donner des bourses afin de sauver 2000 ou 3000 emplois. M. Massicotte n'a pas respecté ses engagements, il a poursuivi le gouvernement, et là, on est dans une entente qui est complètement à côté de l'objectif visé. Sauf pour aider un ami libéral, je ne comprends pas.»

En commission parlementaire, le sénateur Massicotte a affirmé avoir accumulé des dettes de 70 millions, essentiellement parce que le projet d'hippodrome au nord de Montréal n'a jamais vu le jour. Québec doit maintenant envisager de se débarrasser de ce partenaire, estime M. Legault. «Il a accumulé des dettes de 70 millions de dollars, il n'est peut-être pas dans la meilleure position pour relancer l'industrie à Montréal. Il faut regarder tous les scénarios, incluant ceux sans M. Massicotte.»