Malgré la crise planétaire, le PDG d'Investissement Québec, Jacques Daoust, a bon espoir de convaincre des patrons de multinationales, réunis à Davos, de choisir la province pour leurs projets.

Une dizaine de rencontres avec des présidents de compagnie sont à son agenda au Forum économique mondial, qui se tient dans les Alpes suisses du 28 janvier au 1er février.

Sans révéler l'identité de ces têtes dirigeantes, M. Daoust a toutefois souligné que les entreprises concernées oeuvrent dans les secteurs des sciences de la vie, des finances, des métaux et des matériaux composites. «Ce sont des secteurs sur lesquels on pousse beaucoup», souligne-t-il. La moitié des rencontres ont été sollicitées par Investissement Québec. Pour le reste, ce sont des compagnies qui ont pris contact directement avec Québec.

Selon Jacques Daoust, le sommet de Davos représente une occasion unique de rencontrer directement ceux qui prennent les décisions. «Les participants ne sont pas le troisième sous-directeur adjoint, ce sont les présidents d'entreprise. Davos nous donne la chance de leur parler, et il n'existe pas d'autre occasion pour faire ça. Au quotidien, ils ont peu de disponibilité. Pour rencontrer 10 entreprises comme je vais le faire à Davos, ça me prendrait probablement 10 semaines à voyager à travers le monde», explique-t-il.

La concurrence sera toutefois à Davos. Tous les États sont à la recherche de projets d'investissements susceptibles de stimuler leur économie mise à mal par la crise. La présence du premier ministre Jean Charest et du titulaire du Développement économique, Raymond Bachand, prouvera aux entreprises que la démarche d'Investissement Québec est sérieuse, estime Jacques Daoust.

Le patron d'Investissement Québec est un candidat potentiel à la présidence de la Caisse de dépôt et placement, qui est à la recherche d'un successeur à Richard Guay. M. Daoust reste discret à ce sujet: «Je suis bien occupé à Investissement Québec. Je n'irai pas plus loin que ça», affirme-t-il.