Kevin Vickers, salué comme un héros pour avoir contribué à mettre un terme à l'attentat de 2014 sur la colline du Parlement, confirme qu'il se lance en politique.

L'ancien sergent d'armes de la Chambre des communes a annoncé vendredi, à Newcastle, au Nouveau-Brunswick, qu'il se porte candidat dans la course à la direction du Parti libéral de la province. Il souhaite remplacer l'ancien premier ministre Brian Gallant, qui a démissionné après que les libéraux n'ont pas réussi à former un gouvernement minoritaire dans les semaines qui ont suivi le scrutin très serré du 24 septembre.

Kevin Vickers a quitté ce mois-ci son poste d'ambassadeur du Canada en Irlande et il a parcouru le Nouveau-Brunswick au cours des deux dernières semaines.

Cet ancien policier fédéral a des racines profondes dans la province : son père, Bill, avait participé à la création de la coopérative laitière de Northumberland il y a plusieurs décennies.

M. Vickers a connu une longue carrière dans la fonction publique, dont 29 ans à la Gendarmerie royale du Canada. Il a également été aide de camp du lieutenant-gouverneur du Nouveau-Brunswick, puis sergent d'armes à la Chambre des communes entre 2006 et 2015.

Il occupait ce poste le 22 octobre 2014 lorsqu'il a tiré et contribué à neutraliser Michael Zihaf Bibeau, qui avait fait irruption, armé d'un fusil, dans l'édifice du Centre du Parlement. Le forcené avait auparavant tué le réserviste Nathan Cirillo, qui assurait cet après-midi-là la garde d'honneur au Monument commémoratif de guerre du Canada. Tout de suite après ce fait d'armes, M. Vickers avait été nommé ambassadeur en Irlande, en janvier 2015, par le premier ministre Stephen Harper.

René Ephestion, qui dirige la Commission d'inclusion multiculturelle de l'Association libérale du Nouveau-Brunswick, et Gaétan Pelletier, un homme d'affaires de Charlo, ont également annoncé leur intention de se porter candidats à la direction du parti.

Le gouvernement minoritaire du premier ministre conservateur Blaine Higgs s'appuie sur le soutien d'un tiers parti de droite, l'Alliance des gens du Nouveau-Brunswick, dirigé par Kris Austin. Mais cette coalition doit expirer théoriquement l'an prochain.