L'ambassadeur du Canada en Chine, John McCallum, a indiqué mercredi soir qu'il témoignera devant le comité permanent des affaires étrangères de la Chambre des communes vendredi sur la situation des Canadiens incarcérés en Chine.

Il a confirmé cette information en marge d'une rencontre entre six chefs de mission canadiens et les ministres du cabinet de Justin Trudeau à Sherbrooke.

Les relations sont tendues entre le Canada et la Chine depuis l'arrestation en décembre de la dirigeante de Huawei, Meng Wanzhou, à la demande des États-Unis. Ils l'accusent d'avoir commis une fraude liée à des contrats qu'elle aurait conclus avec l'Iran en violation des sanctions américaines décrétées contre Téhéran. Celle-ci doit subir une procédure d'extradition.

Deux Canadiens, Michael Kovrig et Michael Spavor, sont détenus depuis par Pékin pour des raisons de sécurité nationale, et un troisième Canadien, Robert Lloyd Schellenberg, a été condamné à mort lundi par un tribunal chinois pour une affaire de trafic de drogue.

Le ton a monté au cours des derniers jours entre le Canada et la Chine. Le gouvernement Trudeau tente de rallier la communauté internationale pour que ses alliés fassent pression sur le gouvernement chinois.

Le gouvernement Trudeau a obtenu l'appui des États-Unis mercredi, pour qui cette peine est « motivée par des considérations politiques ». Le secrétaire d'État américain avait publié une déclaration plus tôt dans la journée.

Le premier ministre Trudeau s'est entretenu avec le président de la Finlande, Sauli Niinistö, et a abordé la détention de MM. Kovrig et Spavor. Les deux hommes ont discuté « de l'importance de respecter la primauté du droit, les normes internationales et l'indépendance judiciaire », selon le compte-rendu fourni par son bureau.

L'Union européenne a également publié une déclaration en décembre pour soutenir le Canada de faire pression sur la Chine.

En point de presse, M. McCallum soutenu que « le Canada a fait du bon travail », mais « que ce n'est que le début ».

« Je crois que nous devons solliciter les dirigeants chinois et les persuader que ce qu'ils font n'est pas bon pour l'image de la Chine dans le monde et n'est pas bon pour l'image du monde des affaires chinois dans le monde », a-t-il affirmé.