Un nouveau rapport dénonce le traitement des anciens combattants par le gouvernement fédéral.

Le document indique ainsi que les anciens combattants doivent patienter des mois de plus que ce qu'on leur avait promis avant de savoir s'ils sont admissibles à des prestations d'invalidité ou à une autre aide.

Le rapport cinglant de l'ombudsman Guy Parent survient dans la foulée de centaines de demandes d'aide présentées par d'anciens militaires.

On promet aux anciens soldats qu'ils sauront d'ici 16 semaines s'ils sont admissibles à une aide financière ou à des traitements médicaux pour des blessures subies pendant leur service.

Le rapport de M. Parent constate que cette cible est atteinte quand il s'agit d'anciens combattants de la Deuxième Guerre mondiale et de la guerre de Corée, mais qu'environ 70% des demandes présentées par les autres anciens soldats - y compris ceux déployés en Afghanistan - sont frappées de délais.

Le quart de ces dossiers ont poireauté pendant 32 semaines et plus, une situation qui ne cesse de se détériorer en raison des retards qui s'accumulent.

Les conclusions du rapport sont particulièrement inquiétantes pour les femmes et les francophones. Certains d'entre eux attendent une décision depuis plus d'un an et leurs dossiers sont représentés de manière disproportionnée parmi ceux qui patientent depuis le plus longtemps.

M. Parent a également constaté qu'Anciens Combattants Canada n'est doté d'aucun mécanisme pour identifier les dossiers prioritaires, et que les demandes sont souvent traitées de façon entièrement arbitraire.

Pire encore, le rapport dénonce un manque complet de transparence et de communication qui garde les anciens combattants dans le noir quant au statut de leur dossier.