Maxime Bernier a, encore une fois, été rabroué par ses collègues mercredi après avoir critiqué son propre parti et écorché son chef sur Twitter, le tout à l'aube du congrès conservateur qui débutera à Halifax jeudi.

Dans un gazouillis lancé moins d'une heure mercredi avant une conférence de presse sur la politique en immigration des conservateurs, M. Bernier s'est plaint du sort qu'il a subi lorsqu'il a parlé d'immigration et de diversité une semaine auparavant.

«Ainsi donc, après m'avoir désavoué la semaine dernière et m'avoir dit de fermer ma gueule, mes collègues viennent de se rendre compte que les Canadiens considèrent ce sujet important et veulent en entendre parler? Bel exemple de leadership fort!», a-t-il écrit.

Lors de la conférence de presse, les députés Gérard Deltell et Michelle Rempel ont tenté d'éviter la question à plusieurs reprises avant de finalement commenter devant l'insistance des journalistes.

Mme Rempel a invité Maxime Bernier à faire un choix. «Est-ce qu'il veut qu'Andrew Scheer gagne ou que Justin Trudeau gagne?», a-t-elle demandé en faisant référence aux prochaines élections fédérales prévues dans environ un an.

«M. Bernier parle pour lui-même, il a tout à fait le droit de le faire et il le fait», a affirmé M. Deltell tout en tentant de ramener l'attention sur le sujet de leur conférence de presse.

Maxime Bernier refuse depuis une semaine d'accorder des entrevues dans les médias pour expliquer ses gazouillis. Il a décliné toutes les demandes de La Presse canadienne.

La semaine dernière, le chef conservateur Andrew Scheer a désavoué le député de Beauce. Dans un communiqué, puis au cours d'un point de presse convoqué pour exprimer de vive voix sa réaction, M. Scheer a assuré qu'il ne partageait pas les opinions de M. Bernier et a rappelé que celui-ci n'a aucun rôle officiel au sein de son caucus.

Les deux hommes s'étaient affrontés l'an dernier dans une course au leadership qui s'est soldée par un résultat serré. M. Bernier a fini par concéder la victoire à M. Scheer au 13e tour.

À la défense de Diane Blain

Mme Rempel et M. Deltell ont tenté d'attirer l'attention lors de leur conférence de presse sur la nouvelle politique des conservateurs en matière d'immigration qui se veut «responsable, positive et accueillante», en contradiction avec celle du gouvernement qu'ils jugent floue et désorganisée. Ils ont annoncé une tournée pancanadienne pour recueillir les commentaires des citoyens.

Cette nouvelle politique serait axée sur l'intégration des nouveaux arrivants et leur autonomie financière. Les deux élus n'ont pas voulu dire si leur parti préconisait une baisse des seuils en immigration.

«Faut que l'immigration aussi réponde aux besoins économiques qui sont fluctuants, c'est pour ça qu'on ne peut pas faire une obsession du chiffre, a affirmé M. Deltell. Il faut faire une obsession de la question humaine de ces gens-là.»

Les deux députés ont vivement critiqué le premier ministre Justin Trudeau, l'accusant d'avoir traité une citoyenne de raciste dans un rassemblement la semaine dernière au lieu d'avoir répondu à ses questions. Diane Blain a demandé au premier ministre quand il allait rembourser les 146 millions $ demandés par Québec pour l'accueil des migrants et s'il était «tolérant envers les Québécois de souche».

Sa page Facebook montre qu'elle est membre du groupe de la droite identitaire Storm Alliance. Ce groupe est à l'origine de plusieurs manifestations pour dénoncer l'arrivée de demandeurs d'asile à Saint-Bernard-de-Lacolle.

«Cette personne-là, je ne la connais pas et le groupe dont vous parlez non plus», a répondu Gérard Deltell à la question «La réalité, c'est qu'à chaque fois que le premier ministre est confronté à des situations comme ça, il sort l'insulte. On a été insulté, nous autres, à la Chambre des communes et ce n'est pas l'attitude qu'on doit avoir.»

Le bureau du premier ministre n'a pas voulu indiquer mercredi si M. Trudeau connaissait les liens entre la dame et Storm Alliance au moment de l'altercation.

«Je suis très fier que le premier ministre ait dénoncé le racisme», a réagi le ministre de l'Immigration, Ahmed Hussen, à  Nanaimo en Colombie-Britannique où il participait à la retraite du conseil des ministres.

«Quand quelqu'un en position d'autorité le fait, tous les Canadiens sentent qu'ils ont leur place et qu'ils ne se feront pas intimider par des membres inconnus d'un groupe néonazi», a-t-il ajouté.

Il a également indiqué qu'il serait curieux de savoir ce que Maxime Bernier pense de la nouvelle politique en immigration des conservateurs.

Michelle Rempel et le député Gérard Deltell ont tenté d'éviter la question à plusieurs reprises avant de finalement commenter devant l'insistance des journalistes.

«Maxime ne m'a jamais parlé de ses préoccupations en immigration», a souligné Mme Rempel qui est porte-parole en la matière depuis trois ans.

«M. Bernier parle pour lui-même, il a tout à fait le droit de le faire et il le fait», a affirmé M. Deltell tout en tentant de ramener l'attention sur le sujet de leur conférence de presse.

Les deux députés étaient à Ottawa mercredi pour annoncer une tournée pancanadienne sur la nouvelle politique des conservateurs en matière d'immigration qui se veut «responsable, positive et accueillante». Les deux élus n'ont pas voulu dire si leur parti préconisait une baisse des seuils en immigration.

«Faut que l'immigration aussi réponde aux besoins économiques qui sont fluctuants, c'est pour ça qu'on ne peut pas faire une obsession du chiffre, a affirmé M. Deltell. Il faut faire une obsession de la question humaine de ces gens-là.»

Les deux députés ont vivement critiqué le premier ministre Justin Trudeau, l'accusant d'avoir traité une citoyenne de raciste dans un rassemblement la semaine dernière au lieu d'avoir répondu à ses questions. Diane Blain a demandé au premier ministre quand il allait rembourser les 146 millions demandés par Québec pour l'accueil des migrants et s'il était «tolérant envers les Québécois de souche».

Sa page Facebook montre qu'elle est membre du groupe de la droite identitaire Storm Alliance. Ce groupe est à l'origine de plusieurs manifestations pour dénoncer l'arrivée de demandeurs d'asile à Saint-Bernard-de-Lacolle.

«Cette personne-là, je ne la connais pas et le groupe dont vous parlez non plus», a dit Gérard Deltell.

«La réalité, c'est qu'à chaque fois que le premier ministre est confronté à des situations comme ça, il sort l'insulte. On a été insulté, nous autres, à la Chambre des communes et ce n'est pas l'attitude qu'on doit avoir.»

La semaine dernière, le chef conservateur a désavoué Maxime Bernier. Dans un communiqué, puis au cours d'un point de presse convoqué pour exprimer de vive voix sa réaction, M. Scheer a assuré qu'il ne partageait pas les opinions de M. Bernier et a rappelé que celui-ci n'a aucun rôle officiel au sein de son caucus.

Les deux hommes s'étaient affrontés dans une course au leadership l'an dernier. M. Bernier a fini par concéder la victoire à M. Scheer au 13e tour. Plus de 49 pour cent des militants continuaient à appuyer le Beauceron et un peu plus de 50 pour cent s'étaient tournés vers son adversaire.