Le gouvernement fédéral a dépensé plus de 30 000 $ pour trouver un meilleur nom à son «laboratoire des compétences futures», avant d'opter finalement pour «Centre des compétences futures».

L'idée de cette nouvelle agence de formation professionnelle, et son appellation originale, avaient été proposées par le Conseil consultatif en matière de croissance économique du ministre des Finances, Bill Morneau, et reprise dans le budget fédéral de 2017.

Le mandat de l'agence est de trouver de nouvelles façons d'offrir de la formation professionnelle aux Canadiens, de concert avec le Conseil des compétences futures, qui déterminera les nouvelles tendances du marché du travail, afin d'aider le gouvernement fédéral à orienter ses dépenses dans des initiatives en matière d'emploi.

Des documents internes du gouvernement libéral, datant du début de l'année, révèlent un petit problème: personne, au gouvernement, n'avait mis à l'essai, auprès de groupes cibles, l'appellation «laboratoire des compétences futures», utilisée dans le budget de 2017.

Les participants à un sondage d'opinion publique, commandé au début du mois de février, ont de fait préféré plutôt appeler le «laboratoire» un «centre». Le rapport final, qui a coûté 30 480 $, recommandait un nom court allant droit au but. L'idée de «labo» avait séduit les hauts fonctionnaires, qui y voyaient un terme accrocheur, mais les participants au sondage y ont plutôt associé des souris de laboratoire et des chercheurs en blouse blanche.

Le Centre des compétences futures doit démarrer ses activités cette année, mais le gouvernement accorde jusqu'à la semaine prochaine aux intervenants pour soumettre des propositions quant à la gestion de cette nouvelle agence indépendante.