Les fédérations sportives auront maintenant l'obligation de divulguer tout cas de harcèlement, d'abus et de discrimination à la ministre fédérale des Sports sous peine de se faire retirer leur financement.

Elles devront également faire appel à une tierce partie indépendante pour traiter ces cas et offrir une formation obligatoire pour leurs employés et leurs membres d'ici avril 2020.

La ministre Kirsty Duncan en a fait l'annonce mardi, à quelques jours de la relâche parlementaire pour la saison estivale.

Ces mesures visent à donner plus de mordant aux politiques déjà existantes pour lutter contre les abus dans la foulée de l'affaire Bertrand Charest.

L'ancien entraîneur de l'équipe canadienne junior de ski alpin féminine a été condamné en décembre à une peine de 12 ans de prison. Il a été reconnu coupable de 37 chefs d'accusation pour des crimes à caractère sexuel commis sur neuf athlètes mineures dans les années 1990.

Quatre de ses victimes - Geneviève Simard, Amélie-Frédérique Gagnon, Anna Prchal et Gail Kelly - avaient renoncé à leur anonymat au début du mois pour réclamer que les athlètes soient mieux protégés par les gouvernements.

Les fédérations sportives ont déjà l'obligation depuis 1996 d'avoir une politique contre le harcèlement et les abus pour pouvoir recevoir du financement fédéral.

Ottawa espère que le bâton qui s'ajoute à la carotte permettra de prévenir l'émergence de nouveaux cas.

Le gouvernement du Québec a déjà annoncé des règles similaires la semaine dernière.