Relancer le débat constitutionnel, comme le souhaite le premier ministre Philippe Couillard, serait une source de distraction qui serait néfaste au moment où le gouvernement fédéral doit s'attaquer à d'importants enjeux tels que les changements climatiques et les relations canado-américaines.

Après avoir écarté rapidement l'idée de rouvrir le dialogue sur la constitution, la semaine dernière, le premier ministre Justin Trudeau a expliqué davantage lundi les raisons pour lesquelles il ne veut pas donner suite à l'invitation du premier ministre du Québec.

En conférence de presse en compagnie de la présidente du Chili, Michelle Bachelet, en visite officielle au pays, M. Trudeau a soutenu que le dossier constitutionnel ne figure pas sur la liste des priorités des Canadiens et des Québécois.

«Les Canadiens ont été très clairs - et ça inclut les Québécois - que leurs priorités, c'est la croissance, ce sont de bons emplois pour eux et la génération future, c'est de stabiliser nos régimes de pension, c'est de démontrer que l'environnement et l'économie vont main dans la main. Nous faisons face à d'énormes défis. Je sais que nous allons pouvoir surmonter ces défis ensemble. C'est pour cela qu'il faut se concentrer sur ce qui compte vraiment et ne pas se laisser distraire par une ronde de négociations sur la constitution », a affirmé M. Trudeau.

« Nous allons pouvoir démontrer que la croissance pour la classe moyenne, que la protection de l'environnement, qu'un rôle positif de leader dans le monde, ça vient quand nous travaillons main dans la main, fédéral, provincial et municipalités, avec nos partenaires autochtones à travers le pays, pour faire des progrès sur les enjeux qui préoccupent les Canadiens, ça va rester ma priorité. Je vais me concentrer là-dessus parce que c'est ce à quoi les Canadiens s'attendent de moi », a-t-il ajouté.

Interrogé à savoir s'il avait lu le document de quelque 200 pages préparé par le premier ministre du Québec, M. Trudeau a esquivé la question.