Le président et directeur général de Bombardier, Alain Bellemare, n'aura finalement pas à venir s'expliquer devant un comité parlementaire au sujet de la hausse de la rémunération que l'on voulait accorder des hauts dirigeants de la multinationale.

Les députés libéraux du comité des finances de la Chambre des communes se sont en effet opposés à la motion du député conservateur Gérard Deltell visant à convoquer M. Bellemare, et le ministre de l'Innovation, Navdeep Bains, au cours des prochaines semaines.

Le NPD avait donné son appui à la motion de M. Deltell, mais les libéraux ont pu la rejeter grâce à leur majorité au sein du comité.

La hausse de la rémunération des hauts dirigeants de Bombardier a soulevé un tollé la semaine dernière. Face à cette grogne, ceux-ci ont décidé de la reporter en partie. Le gouvernement fédéral a consenti en février un prêt de 372,5 millions à l'entreprise pour le développement de l'avion d'affaires Global 7000 et de la CSeries.

M. Deltell voulait savoir ce qui a guidé la décision de Bombardier d'augmenter la rémunération de ses dirigeants. Il tenait aussi à obtenir des informations sur la façon dont le ministre Bains a mené ses négociations avec l'entreprise.     

Avant la réunion du comité des finances, en après-midi, le ministre des Transports, Marc Garneau, avait fait valoir qu'il n'était pas nécessaire pour les dirigeants de Bombardier de témoigner devant les parlementaires, affirmant que l'entreprise avait écouté la population en reportant les hausses des salaires.

« Dommage que Les libéraux aient refusé de permettre à Bombardier de s'expliquer.  Les Canadiens sont outrés et veulent des réponses! Les libéraux manquent de transparence encore une fois »,  a indiqué M. Deltell dans un courriel à La Presse.

- Avec La Presse canadienne