Des candidats potentiels à la direction du Parti conservateur ont mesuré leurs appuis à l'occasion de la conférence Manning, samedi, à Ottawa.

Les anciens ministres Maxime Bernier, Tony Clement et Lisa Raitt ont tous trois prononcé des discours afin de partager comment ils envisageaient l'avenir de la formation politique rejetée aux banquettes de l'opposition lors des dernières élections générales, en octobre.

En entrevue téléphonique à La Presse Canadienne, le député conservateur de Beauce, Maxime Bernier, était bien content des appuis reçus des partisans, samedi.

« Je pense que j'ai eu une bonne réception. Ça me motive encore plus dans ma décision de briguer les suffrages du leadership de notre parti ou non », a indiqué Maxime Bernier.

M. Bernier dit tout faire pour se préparer à une éventuelle course à la direction, tout en ajoutant qu'il attend les détails et règlements qui encadreront la course à la direction du Parti conservateur.

« Je fais tout pour pouvoir dire "oui" et faire la course au leadership. J'étais dans l'Ouest canadien il y a trois semaines, en Ontario, j'irai dans l'Est canadien prochainement », a ajouté le possible candidat.

«En Italie, il faut parler italien»

Questionné sur l'importance d'avoir un chef bilingue à la tête du parti, ce que rejetait l'homme d'affaires Kevin O'Leary, aussi pressenti, l'ancien ministre a été catégorique.

« Si on est en Italie et qu'on veut gouverner l'Italie, il faut parler italien. Je pense qu'au Canada il faut être bilingue pour être chef du Parti conservateur et accéder à la présidence », a lancé M. Bernier, avant de se corriger, « ... (plutôt) devenir premier ministre du Canada ».

La veille, Michael Chong et l'homme d'affaires Kevin O'Leary s'étaient eux aussi adressés aux participants.

Les anciens ministres Kellie Leitch, Jason Kenney, Peter MacKay et James Moore ainsi que le premier ministre de la Saskatchewan Brad Wall seraient eux aussi tentés par l'aventure.

Brad Wall a défrayé les manchettes à plusieurs reprises ces derniers temps avec ses attaques contre le Québec, notamment, dans le dossier de l'oléoduc Énergie Est de TransCanada.

Maxime Bernier n'est pas dérangé par les différentes visions du fédéralisme des candidats potentiels.

« Je suis ouvert à plusieurs candidats qui prônent différentes idées. On aura le débat. Je crois à une fédération décentralisée, je crois que le fédéral ne doit pas s'ingérer dans les juridictions provinciales,... donc il y a plusieurs discussions qu'on peut avoir. Mais pour moi, le Québec a une place importante à jouer au sein du Canada et on se doit de la jouer », a conclu M. Bernier.

Un nouveau nom a commencé à circuler : celui d'Andrew Scheer, député de la Saskatchewan et ancien président de la Chambre des communes.

Les conservateurs fédéraux se choisiront un nouveau chef en 2017.