Beaucoup de câlins étaient distribués, ce weekend lors d'un congrès réunissant des militants conservateurs à Ottawa.

L'ancienne députée conservatrice Stella Ambler fait partie du groupe de politiciens défaits aux dernières élections fédérales qui distribuent des câlins à la ronde à la conférence du Centre Manning, une réunion annuelle organisée par le fondateur du Parti réformiste, Preston Manning. Pour eux, ce retour à Ottawa est doux-amer.

«C'est merveilleux de voir les gens. On parle des questions du jour, puis la seconde suivante on aperçoit quelqu'un avec qui l'on a travaillé étroitement durant quatre ans, rapporte Mme Ambler. C'est une montagne russe d'émotions.»

Mais pour Mme Ambler et les autres, les câlins servent aussi à démontrer leur force. Beaucoup des personnes réunies au congrès conservateur ont terminé de panser les blessures de la défaite électorale.

Il est maintenant temps de se pencher sur des façons de prendre de l'expansion et de s'adresser aux gens, a expliqué la chef intérimaire, Rona Ambrose.

«C'est l'occasion pour tout le monde de prendre du recul et de penser à comment avancer.»

Selon Mme Ambrose, les leaders conservateurs fédéraux et provinciaux doivent mieux travailleurs ensemble. Elle développe des relations de travail formelles en particulier avec les représentants dans les provinces de l'Atlantique, où les conservateurs ont perdu tous les sièges en novembre dernier. Les conservateurs provinciaux les ont toutefois conservés.

Les conservateurs doivent être là où se trouvent les gens, idéologiquement, mais aussi littéralement. Ils doivent se présenter dans les circonscriptions qui n'ont jamais été conservatrices, ou dans les nouvelles communautés qui n'ont même jamais encore voté au Canada, croit le chef progressiste-conservateur de l'Ontario, Patrick Brown.

«On ne peut être rigides sur les lignes partisanes lorsqu'il n'y a pas de question partisane, et on doit s'assurer de ne pas perdre de terrain.»

Le congrès est plus modeste que dans les années passées. Certains croient que cela reflète un déclin de l'influence de la conférence du Centre Manning sur le parti, à un moment où le Parti conservateur cherche à sortir de son bastion dans l'Ouest canadien. D'autres affirment que c'est simplement la réalité lorsque l'on forme l'opposition au parlement.

«C'est important de se réunir, c'est important d'avoir ces discussions avec les conservateurs du mouvement, mais il y aura beaucoup d'autres tribunes», a déclaré Tony Clement, qui fait partie des députés lorgnant la chefferie.

Le nouveau chef conservateur ne sera élu qu'en 2017.