À entendre Ban Ki-moon le raconter, le rapprochement du premier ministre Justin Trudeau avec les Nations unies n'est rien de moins que le retour de l'enfant prodigue.

Mais l'opposition conservatrice affirme que la flatterie du secrétaire général de l'ONU envers le nouveau premier ministre libéral pourrait avoir un motif politique - recevoir plus de financement du Canada pour des agences onusiennes et des programmes dont les fonds avaient été coupés par le gouvernement Harper.

Lors d'une visite la semaine dernière, M. Ban a fait preuve d'une affection non dissimulée pour le style et la substance de la performance de M. Trudeau en tant que chef d'État sur la scène internationale.

M. Ban a clairement énoncé à plus d'une reprise lors de sa visite de deux jours au Canada qu'il avait endossé l'appel de M. Trudeau visant à «ramener» le pays au sein des Nations unies.

Le critique conservateur adjoint des Affaires étrangères, Peter Kent, affirme que ses propos très flatteurs pourraient avoir été un jeu pour obtenir plus de financement pour des programmes en environnement, le maintien de la paix et un programme d'aide controversé pour les Palestiniens.

M. Kent dit que l'opposition demandera plus de précisions au premier ministre dans les prochains jours.

Un porte-parole du premier ministre, Cameron Ahmad, a répliqué en affirmant que M. Ban avait légitimement souligné «l'inestimable contribution du Canada à l'ONU, particulièrement à titre de fer de lance de la lutte contre les changements climatiques et en faveur du développement durable tout en attirant l'attention mondiale sur des crises humanitaires».