Le chef du Bloc québécois, Gilles Duceppe, s'insurge contre les attaques de ses adversaires qui soutiennent qu'il est un homme du passé.

De passage à Ottawa en compagnie d'une vingtaine de candidats choisis en prévision des prochaines élections fédérales, M. Duceppe a fait valoir que d'autres leaders avant lui ont effectué un retour en politique parce qu'ils voulaient continuer à défendre leurs convictions.

Il a donné en exemple de l'ancien premier ministre libéral Pierre Trudeau, qui avait démissionné en 1979 après avoir perdu les élections générales aux mains du progressiste-conservateur Joe Clark. M. Trudeau était revenu sur sa décision quelques mois plus tard après la défaite du gouvernement minoritaire de Joe Clark aux Communes et il avait mené les troupes libérales à la victoire en 1980.

Il a rappelé que Joe Clark lui-même a effectué un retour en politique en 1998, cinq ans après avoir quitté la scène fédérale, afin de prendre les commandes du Parti progressiste-conservateur, qui n'avait qu'une vingtaine de députés aux Communes à l'époque.

L'ancien chef du NPD, Ed Broadbent, a aussi choisi de revenir en politique fédérale, comme simple député, en 2004 pour un mandat après avoir dirigé le NPD de 1975 à 1989, a rappelé M. Duceppe.

Le chef bloquiste a affirmé que plusieurs avaient salué le retour de M. Broadbent, perçu comme un bon parlementaire. Il a indiqué que ces anciens leaders sont revenus en politique pour défendre leurs convictions. Il a souligné qu'il effectue un retour pour en faire autant à Ottawa et défendre les intérêts du Québec.