Le gouvernement canadien est maintenant prêt à délivrer un passeport au journaliste Mohamed Fahmy, en attente d'un second procès controversé en Égypte.

Le passeport de l'homme de 40 ans - qui est né en Égypte et a immigré au Canada à l'adolescence avec sa famille - a été saisi par les autorités égyptiennes lorsqu'il a été arrêté au Caire en décembre 2013. Elles ne le lui ont jamais remis.

Libéré sous caution en février après un an de détention, le journaliste à l'emploi d'Al-Jazeera tente depuis de recevoir un nouveau passeport canadien. Jusqu'à tout récemment, le gouvernement fédéral refusait sa demande, invoquant une de ses conditions de libération sous caution, soit l'interdiction de voyager hors d'Égypte.

Lundi, le ministre de l'Immigration Chris Alexander a fait savoir que la situation avait changé. Après plusieurs semaines d'interventions de certains fonctionnaires au nom de M. Fahmy, un passeport pourra lui être délivré sous peu, malgré les enjeux juridiques et les restrictions de déplacements en vigueur.

La raison du changement d'opinion gouvernemental n'a toutefois pas encore été révélée.

Joint par La Presse Canadienne lundi après-midi, Mohamed Fahmy a avoué ne pas avoir entendu parler des plus récents développements dans son dossier, mais assure que si le changement de cap du gouvernement Harper s'avère vrai, ce sera «la meilleure nouvelle» jamais entendue. @Son avocat canadien n'était pas non plus au courant du revirement de situation.

Depuis sa libération sous caution, le journaliste ne dispose d'aucune pièce d'identité officielle. Cela signifie entre autres qu'il ne peut ni louer un appartement ou une voiture ni s'ouvrir un compte bancaire, et encore moins se marier avec sa fiancée.

M. Fahmy a d'abord été condamné à sept ans de prison en Égypte au terme d'un procès qui a été critiqué à l'échelle mondiale. Il a pu interjeter appel et un nouveau procès a été ordonné.