La fusillade survenue au Parlement le 22 octobre a convaincu les parlementaires de l'urgence de créer un service de sécurité unifié dans les édifices de la colline parlementaire pour mieux répondre aux situations d'urgence.

Le président de la Chambre des communes, Andrew Scheer, et le président du Sénat, Noel Kinsella, ont annoncé mardi que les services de sécurité des deux institutions seront fusionnés pour former un service de sécurité unifié.

Le vérificateur général Michael Ferguson avait fait une recommandation en ce sens il y a deux ans, mais une bataille de juridiction avait miné les efforts visant à créer un service de sécurité unifié.

Aussi, tous les gardes de sécurité seront armés d'ici quelques semaines afin d'être en mesure de contrer toute menace.

« Le vérificateur général, les députés et le Bureau de régie interne ont clairement indiqué qu'il est nécessaire de créer un service de sécurité unifié pour la cité parlementaire. L'entente d'aujourd'hui visant l'unification des services de sécurité constitue une étape essentielle dans la réalisation des améliorations qui s'imposent pour assurer un Parlement ouvert et sécuritaire», a affirmé le président des Communes Andrew Scheer dans un communiqué de presse.           

Le service de sécurité unifié sera dirigé par un cadre supérieur qui relèvera du président du Sénat et du président de la Chambre des communes par le biais de leur greffier respectif.

Les événements tragiques du mois dernier ont ramené à l'avant-scène de l'actualité la question de la sécurité sur la colline parlementaire. Car le tireur fou qui a fait irruption à l'intérieur de l'édifice du centre du Parlement, Michael Zehaf-Bibeau, a pu se rendre avec une certaine facilité à quelques mètres d'une salle de réunion où se trouvait le premier ministre Stephen Harper avant d'être abattu de plusieurs balles par le sergent-d'armes Kevin Vickers, près de la bibliothèque du Parlement. Avant de faire irruption au Parlement, Zehaf-Bibeau a tué le caporal Nathan Cirillo devant le Monument commémoratif de guerre du Canada.

La semaine dernière,  La Presse a rapporté que le premier ministre Stephen Harper avait confié le mandat à son ministre de la Sécurité publique de soumettre au cabinet des options pour renforcer la sécurité sur la colline parlementaire près de deux ans avant la fusillade du 22 octobre. Mais cette requête, qui avait pour objectif de créer « une force policière unifiée », s'était heurtée à une guerre de champs de compétence entre les divers corps responsables de la sécurité sur la colline parlementaire et à une volonté du cabinet de limiter les coûts supplémentaires liés à une telle réorganisation.

À l'heure actuelle, quatre organisations veillent à la sécurité sur la colline et ses abords : les gardes de sécurité de la Chambre des communes et les gardes de sécurité du Sénat sont chargés de la sécurité à l'intérieur des édifices, la GRC veille au grain à l'extérieur sur la colline parlementaire tandis que la Police d'Ottawa est responsable de patrouiller les rues qui ceinturent la colline.

Avec les changements annoncés mardi, une seule force s'occupera désormais de la sécurité à l'intérieur des édifices de la colline parlementaire.