Le déficit budgétaire est moins grand que prévu au Canada pour l'année 2013-2014, a annoncé le premier ministre Stephen Harper devant des gens d'affaires à New York, mercredi.

Le gouvernement estime qu'il aura un déficit très mineur cette année et il anticipe des surplus pour le prochain exercice financier, a indiqué M. Harper, durant une présentation à la banque d'investissements Goldman Sachs.

Cela pourrait lui donner une marge de manoeuvre pour baisser les impôts et faire des promesses en vue des prochaines élections fédérales, l'année prochaine.

Les partis de l'opposition accusent d'ailleurs le gouvernement d'avoir sous-estimé les chiffres de cette année, pour arriver avec un surplus juste avant les élections.

Le premier ministre a d'ailleurs présenté d'autres données, où il a prouvé que le Canada dépassait plusieurs pays selon certains indicateurs, comme le ratio entre la dette et le Produit intérieur brut (PIB), la croissance de l'emploi et les accords de libre-échange.

La présentation de ces données positives a valu certaines critiques à M. Harper, notamment de la part rédacteur en chef du Wall Street Journal, Gerard Baker.

Il a suggéré que le premier ministre avait utilisé une méthodologie qui rendait un portrait trop positif sur la croissance de l'emploi. M. Baker a noté que M. Harper avait pris pour année de base 2006, ce qui cache les progrès des États-Unis depuis la crise économique de 2008.

«Vous n'avez pas vraiment dépassé les États-Unis depuis (la fin de la crise)», a-t-il expliqué, avant d'ajouter que l'économie canadienne était d'abord menée par la consommation intérieure et non par la demande extérieure.

M. Harper a aussi tenu à rassurer les investisseurs américains sur le marché de l'habitation. Certains prédisaient qu'une hausse des taux d'intérêts allait provoquer une crise sur le marché.

«N'anticipez pas une crise sur le marché de l'habitation au Canada. Ça n'arrivera pas», a-t-il tranché.

Le premier ministre Harper a aussi attaqué indirectement le Congrès américain, qui n'arrive pas à s'entendre sur une réforme des impôts des entreprises. Le taux d'imposition très élevé dans certains États force certaines entreprises à élire domicile ailleurs, a-t-il remarqué.