Le ministre conservateur Christian Paradis n'a enfreint aucune loi lorsqu'il a séjourné au chalet de l'avocat Marcel Aubut, conclut la commissaire fédérale à l'éthique au terme d'une enquête.

En 2009, alors qu'il était ministre des Travaux publics, M. Paradis a séjourné chez M. Aubut à l'occasion d'un d'un voyage de chasse. À cette époque, l'avocat participait aux efforts en vue de construire un nouvel aréna dans la ville de Québec. Et la pression était forte sur le gouvernement Harper pour qu'il investisse dans le projet.

L'opposition a accusé le ministre de s'être placé en situation de conflit d'intérêts et a porté plainte à la commissaire à l'éthique et aux conflits d'intérêts, Mary Dawson.

Au terme d'une enquête qui a duré plus de quatre mois, la commissaire conclut que le ministre n'a enfreint aucune loi.

« M. Paradis n'avait pas de rôle officiel relativement à l'amphithéâtre de Québec au moment où M. Aubut l'a invité ou dans les mois précédant la fin de semaine de chasse et la possibilité qu'il aurait un rôle officiel était loin d'être certaine. De même, la perspective que le gouvernement fédéral contribue financièrement à la construction d'un nouvel amphithéâtre n'était qu'une lointaine possibilité. »

Mme Dawson estime que le séjour « constituait un cadeau ou un autre avantage donné à M. Paradis par M. Aubut ». Mais la possibilité que l'épisode ait pu jouer un rôle dans la décision d'Ottawa sur le financement de l'amphithéâtre est trop faible pour conclure que l'avocat a tenté d'influencer le ministre.

Le gouvernement Harper a d'ailleurs refusé de financer la construction d'un nouvel amphithéâtre à Québec.

M. Paradis, qui est aujourd'hui ministre du Développement international et de la Francophonie, a toujours maintenu qu'il a apporté sa propre nourriture et payé ses propres dépenses pendant ce voyage.