Le Canada a cessé de verser de l'aide financière à la Chine dans le cadre d'une révision de ses dépenses en matière d'aide internationale.

La Chine est l'un des 14 pays qui verra son aide financière réduite ou éliminée d'ici la fin de l'an prochain, alors que l'Agence canadienne de développement international (ACDI) réduira de 377 millions $ ses dépenses en aide financière d'ici 2014-2015.

Ces compressions s'inscrivent dans le cadre d'une révision du programme d'aide bilatéral, l'ACDI disant tenter de mieux cibler son financement et de travailler davantage avec le secteur privé.

Plusieurs personnes se sont questionnées sur les raisons de l'aide bilatérale du Canada à la Chine, étant donné le statut de celle-ci de superpuissance économique, de sa force militaire et de son influence grandissante sur la scène internationale, y compris son propre budget d'aide internationale.

Selon Bruce Muirhead, un expert de l'Université de Waterloo, cet argent sert en fait au développement rural du pays, où les conditions de vie sont bien moins reluisantes que sur la côte est chinoise.

En 2010-2011, les contribuables canadiens ont versé près de 30 millions $ à la Chine, via des canaux bilatéraux et multilatéraux.

La majorité de ces fonds ont été transférés à des programmes destinés à aider les Chinois à réformer leurs politiques juridiques et environnementales.

De l'aide continuera d'être fournie par le biais de groupes internationaux et des canaux humanitaires, si nécessaire, mais le ministre responsable de l'ACDI, Julian Fantino, a expliqué que la fin du programme chinois signifiait la reconnaissance de l'émergence du pays comme la deuxième plus importante économie mondiale.

Les autres pays dont l'aide est éliminée sont le Cambodge, le Malawi, le Népal, le Niger, le Rwanda, la Zambie et le Zimbabwe.

L'aide à la Bolivie, au Pakistan, au Mozambique, à l'Éthiopie, à la Tanzanie et à l'Afrique du Sud sera réduite afin d'économiser 76 millions $.