Frustré de voir son gouvernement critiqué à répétition par les Nations unies, un député conservateur de l'Ontario souhaite que le Canada «revoie sa participation» au sein de l'organisation.

Dans un communiqué de presse, le député Larry Miller déplore notamment le fait que le Comité contre la torture de l'ONU s'est montré critique, dans un récent rapport, relativement à certains gestes et politiques d'Ottawa, dont la réforme des droits des réfugiés (projet de loi C-31).

Il y a quelques semaines, des ministres conservateurs ont aussi qualifié l'enquête canadienne du rapporteur spécial de l'ONU pour le droit à l'alimentation de gaspillage éhonté des ressources de l'organisation.

M. Miller a fait parvenir une lettre au premier ministre Stephen Harper et au ministre des Affaires étrangères pour leur faire part de ses préoccupations.

Par l'entremise d'un porte-parole, le ministre Baird a réaffirmé hier le désir du Canada de demeurer membre de l'ONU - mais non sans émettre de sérieuses réserves.

«Les plus grands ennemis des Nations unies sont ceux qui minent leurs principes en silence et, pire encore, ceux qui restent les bras croisés et assistent sans rien faire à leur lent déclin», a écrit son porte-parole Rick Roth dans un courriel.

«Le Canada continuera à exprimer ses préoccupations quant à la façon dont les Nations unies peuvent se conformer à leurs principes fondateurs.»

Cet incident survient dans la foulée de la décision du gouvernement Harper, annoncée récemment, de se retirer de l'Organisation mondiale du tourisme, l'institution de l'ONU chargée de faire la promotion du tourisme responsable et durable.

Les partis de l'opposition ont critiqué la position de Larry Miller; ils ont également souligné qu'il s'agissait du même député qui avait comparé les libéraux aux nazis d'Adolf Hitler en raison de leur appui au registre des armes à feu.